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Yoga au quotidien : améliorer les postures
                                
Voir aussi :   
       - 
Yoga, philosophie de vie 
et harmonie           
- 
Contrôler le mental       - Gill-Eric Leininger 
Molinier  
    -  
Le contrôle mental         
       -
Yoga et niveau de pratique                          
- 
Asana, la posture                   
                                                                                                         
Il faut 
bien reconnaître que la pratique du Yoga, par ses mouvements et postures, est un 
des moyens principaux que nous trouvons pour conserver une certaine forme et 
pour gérer le stress et les tiraillements de la vie moderne.
Moyen et but. 
Le résultat en est que, souvent, le travail postural du yoga devient le but 
principal dont les conséquences sont un mieux-être évident dans bien des 
domaines : fonctionnement corporel, calme, bonne respiration, amélioration de 
certaines grandes fonctions comme la digestion, le sommeil …
Cependant, dans la tradition indienne, cette partie du Yoga, car les techniques 
ne sont qu'une de ses composantes, ne sont qu'un moyen, un excellent moyen pour 
mieux vivre et mieux apprécier son quotidien, sachant que, comme j'ai déjà pu 
l'écrire, le Yoga n'est pas un sport et devrait, dans l'idéal, être complété par 
une autre activité physique.
Si les techniques du yoga, qu'elles soient décrites dans les textes classiques 
(Hatha-Yoga Pradipika, Gheranda Samhitâ, Shiva Samhitâ, Hatharatnavali …) ou 
moins traditionnelles, sont des moyens d'accès aux étapes supérieures du yoga 
pour lesquels il est indispensable de passer par cette préparation 
psychophysiologique et mentale.
Même si elles ne constituent que des moyens, on peut avoir envie de les 
perfectionner.
Cette envie d'accéder à l'accomplissement d'une technique que l'on souhaite 
réaliser, est tout à fait justifiée, même si c'est uniquement pour son propre 
plaisir.
Quelle amélioration ?
L'amélioration des techniques du Yoga peut avoir plusieurs sens que je vais 
tenter de définir avant d'entrer plus loin dans le sujet. 
Elle concerne le 
confort si on le trouve imparfait, la respiration dans le maintien, un respect 
plus marqué de la technique elle-même, le développement d'un ressenti plus 
complet, le temps de maintien plus long et peut-être l'accès aux techniques de 
longue durée (Cf. les sessions d'été 2015) …
Cette liste pourrait être allongée encore par tout ce que l'on souhaite modifier 
dans le sens du mieux.
Ordre et réflexion.
Une simple réflexion permet d'établir une hiérarchie dans ses envies. 
L'amélioration du confort doit constituer la priorité fondamentale en même temps 
que le développement d'un ressenti plus marqué et plus juste.
Ceci s'accompagne d'une meilleure utilisation de la respiration dans 
l'installation des effets recherchés et vécus.
Accéder à ces effets, passe par le respect de la technique décrite, bien que, 
souvent, les textes indiens soient peu loquaces quant à leur description.
Le temps de maintien viendra ensuite tout naturellement, sans jamais établir de 
compétition avec soi-même, mais en s'installant dans un confort qui fera que le 
temps s'écoulera sans qu'on s'en rende compte.
Mais encore… 
Oui… Mais encore…
Il existe encore un autre moyen d'œuvrer à l'amélioration du Yoga. 
Il s'agit à la fois de garantir sa sécurité dans la pratique, et, à partir de la 
position juste, de travailler au perfectionnement. 
Cette optique met en jeu la mise en place de prérequis, lesquels, depuis plus de 
20 ans, m'apparaissent comme de plus en plus importants. La compréhension du 
travail effectué était déjà présente dans ma démarche comme ici, devant une 
planche présentant le fonctionnement de la colonne vertébrale. 
C'était à Bruguières, en … 1980.
En effet, il ne viendrait à l'esprit de personne, de remettre en question la 
démocratisation du Yoga, sa vulgarisation, sa mise à disposition de tous ceux 
qui sont intéressés.
Cependant, ce qui est oublié, c'est qu'Orientaux et Occidentaux sommes très 
différents. 
Cela signifie que ce que les textes du Yoga présentent comme postures, n'est pas 
toujours faisable sous nos latitudes.
Illustrations
je vais illustrer mon propos par trois exemples auxquels j'ai déjà fait 
référence dans la revue.
Observons la facilité avec laquelle les Indiens se placent en position accroupie 
: nous avons de grandes difficultés à les imiter. La raison ? Simplement un 
manque d'habitude qui fait que nos chevilles et aussi nos genoux et nos hanches, 
n'ont pas/plus la souplesse suffisante.
Un autre exemple est celui de la posture sur la tête qui est à déconseiller 
formellement pour nous, alors que les yogis indiens s'y placent avec facilité 
et… délice apparent.
Nos morphologies tout comme nos habitudes de vie, doivent nous amener à exclure 
de façon définitive, cette pratique, d'autant que certaines subtilités nous ont 
échappé lorsqu'elle a été introduite en France. En effet, l'aspect est trompeur, 
de même que l'appellation de la posture. Lorsqu'un yogi de l'Inde se place 
ainsi, le point d'appui principal n'est pas la tête, ni la naissance du cuir 
chevelu ni la fontanelle, mais ses avant-bras. C'est ce qui faisait dire à André 
Van Lysebeth qu'on devrait nommer cette technique : "posture sur les bras". Cela 
se confirme lorsqu'on observe  réellement 
un Hindou dans cette position : l'axe du corps montre bien cette évidence 
du déplacement du centre de gravité au centre du triangle formé par les 
avant-bras au sol et non sur le crâne.
Ce ne sont là que des raisons qui font que nous devons éviter impérativement ce 
travail; les autres raisons portent surtout sur notre morphologie d'Occidentaux, 
la sédentarité, la constitution anatomique de nos vertèbres, l'exagération des 
courbures de notre colonne vertébrale (Cf. stages d'été 2016).
Flexion, extension
Le troisième exemple permettant d'e compléter mon propos, concerne les 
mouvements de flexion et d'extension que l'on voit effectuer avec tant de 
facilité par les yogis indiens et que l'on cherche à imiter une fois par 
semaine, avec plus ou moins d'aisance ou de découragement.
L'aisance avec laquelle on accède à ces ouvertures et fermetures du corps, 
dépend de possibilités que nous n'avons pas, à moins de les cultiver très 
régulièrement, je veux dire tous les jours ou, au moins, trois à cinq fois par 
semaine.
 Le forçage n'est pas la solution : seul 
un entraînement régulier permet d'acquérir, peu à peu, ce qui constitue les 
prérequis assurant la réussite de ce type d'entreprise.
Alors, ces prérequis ? 
Les prérequis (aussi orthographiable "pré-requis") occuperont une grande 
place dans mon livre sur le Yoga, déjà bien avancé et porteront sur les 
dimensions corporelles, respiratoires, psychologiques …
Comment les définir ?
Les prérequis sont des conditions nécessaires préalablement.
Ils peuvent même se définir comme des exigences à considérer comme 
indispensables à l'accomplissement d'une tâche, à l'entreprise d'une action ou à 
l'accession à un niveau quel qu'il soit.
Pris sous cet angle, on se rend compte de la gravité de la chose et de la 
nécessaire prise en compte des éléments en jeu lors du travail du Yoga plus 
particulièrement, vu la puissance qu'il est capable de générer.
Dans la pratique qui nous intéresse ici, si on s'en tient au plan des postures 
de Yoga, les prérequis seront les capacités musculaires, articulaires et 
mentales qui permettront un travail correct et sans danger, empêchant toute 
déviation des composantes de l'organisme, hors de leur champ normal d'action.
"J'améliore mon Yoga"
Lors de la première semaine de stage d'été, en 2015, nous avons 
travaillé sur l'amélioration du Yoga. Ce travail a commencé par le regard tout 
particulier porté sur le corps qui est à considérer en tant que 
moyen : en effet, l'appréhender comme un obstacle, nous priverait de ce 
merveilleux outil qui peut, par le travail postural raisonné qui fonde le Yoga, 
connaître une évolution réelle.
Or, comme le laisse entendre, la tradition, ce travail doit s'effectuer dans un 
esprit de détachement et de vigilance. Le contrôle de soi est nécessaire pour 
respecter la règle de confort dans l'évolution, tout en travaillant assidument. 
Ce confort est en lien direct avec le contenu de l'article du début de ce numéro 
de la revue, portant sur 
"L'efficacité du Yoga" : les principes et valeurs 
présentés par le Yoga traditionnel correspondent, sur le plan de la pratique, à 
tout ce que les connaissances scientifiques modernes peuvent confirmer au plan 
du fonctionnement articulaire et musculaire.
Des lois précises à respecter
Nous avons pu voir, au cours de cette semaine d'été, 
les lois physiologiques qui déterminent notre fonctionnement, ainsi que la 
nécessité absolue de les respecter sans chercher à les outrepasser, sous peine 
de se blesser. C'est ainsi que s'est imposée à nous, la logique d'agir sur nos 
muscles et nos articulations avec persévérance et patience par un travail 
conscient à la fois doux et puissant. 
En fait, tout ce que vous vivez lors de vos séances habituelles.
Pour y parvenir, il faut d'une part faire cesser 
les automatismes de l'esprit de compétition et d'autre part, établir le 
calme. Ainsi le Yoga traditionnel peut être intégré au quotidien, ce qui permet 
d'établir le cercle vertueux développé dans l'article 
"L'efficacité 
du Yoga".
Alors, seulement, on peut penser à 
l'amélioration des postures et du souffle.
En un mot, pour améliorer son travail, on doit d'abord vérifier que celui de 
base, suit bien la logique ci-dessus qui est celle de la nature de notre être. 
Peuvent ensuite venir les variantes et exercices qui permettent d'aller plus 
loin au plan musculaire, articulaire, respiratoire, mental …
Bonne pratique!