|  | INSTITUT LEININGER Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA) Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A. Pour votre bien-être |  | 
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
						
						
						                         
						
						    
"Votre essentiel du YOGA - de son origine à sa pratique"
 
						                  
						
						 Introduction
                                   
Voir aussi :
 
 
        
- Présentation                             
- Table des matières                                 -
Techniques de Yoga 
                                    
-  
De quelques rencontres                         
       
- 
 
L'école de Yoga                        - 
 
Le Prix de l'Académie du Languedoc
      
- Ma revue de 
Yoga "Drish"                              - 
 
Mon école de Yoga 
traditonnel
       
-  
Programme des 
stages et journées d'étude de l'année                              
-  
Les effets du Yoga                                          
                                                                   
						Introduction (extraits)
… /…
Cette méconnaissance 
génère au moins deux risques importants : celui de rester à une superficialité 
ne permettant pas d’accéder au fond réel du message du Yoga et celui de 
commettre des erreurs plus ou moins graves. Subséquemment, l’Occidental zélé 
n’ayant pas mené un vrai travail de fond sur lui-même et sur l’approche du Yoga 
pensera de façon affermie qu’il faut tuer l’ego, que le mental est responsable 
de tout, qu’il faut rejeter le désir ou encore que le Karma, dont il sait si 
spontanément utiliser le mot, signifie qu’il n’y a plus rien à faire. D’autre 
part, considérer le Yoga seulement comme une pratique par laquelle on se fait du 
bien et on pallie les méfaits de la vie moderne, du stress et de la sédentarité, 
revient à traiter les symptômes du malaise et de la misère humains sans 
s’attaquer à leurs causes comme le décrivait le philosophe Pascal au XVIIème 
siècle : 
     ˝Les hommes 
n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, se sont avisé pour se rendre 
heureux de n'y point penser˝
Cette attitude expose 
à une répétition régulière et usante, décevante et décourageante. Or, la 
Tradition du Yoga, non pessimiste mais réaliste et active, propose de connaître 
ces causes et à partir de là, d’agir dans le sens de l’élévation de l’être en le 
libérant des souffrances qu’il génère souvent lui-même, ne serait-ce que par le 
regard qu’il porte sur les événements et sa croyance en l’inévitabilité des 
difficultés liées à sa propre condition. 
Ainsi va notre 
monde dans son envie de tout livrer sans souci au risque de dénaturer ce qu’elle 
donne en cherchant le sensationnel, ce qui est à 100 lieues des préoccupations 
du Yoga qui au contraire, s’en détache. On parle trop du Yoga et surtout trop 
mal : peut-être faudrait-il respecter cette formule que l’on trouve dans 
certains textes classiques (Gheranda Samhita, Hatha-Yoga Pradipika, 
Shiva Samhita), 
selon laquelle la 
pratique doit rester secrète et ne pas être divulguée. Nous reviendrons plus 
loin sur cette question du secret.
Le pratiquant lambda 
n’y peut pas grand-chose, à moins de se mettre à chercher au-delà des apparences 
que nous sert notre monde moderne par souci légitime mais trop réducteur de 
simplification à l’extrême, ce qui complique tout et ferme bien des portes. 
Notre monde souffre de cette vulgarisation à outrance et de cette attitude très 
répandue qui laisse croire que d’un simple coup d’œil, d’une simple lecture, on 
sait. Les voies d’Orient sont tout autres, qui passent par un réel engagement 
qui ne s’achèvera que lors de la rencontre avec la grande initiatrice que nous 
connaîtrons tous. Le Yoga nous y prépare dans la sérénité, la force et le 
détachement nécessaires.
Enfin, il reste peut être comme cause, ce regard très 
occidental posé sur le reste du monde comme si celui-ci était inférieur puisque 
non civilisé, sous-développé, ce qui ne se dit plus puisque après avoir dit en 
voie de développement on dit maintenant, hypocritement,
"émergeant". Le regard que nombre de 
nos contemporains portent sur le Yoga et ses pratiquants confirme cette 
hypothèse. 
C'est ignorer, 
hélas, la grandeur du Yoga traditionnel dont la dimension corporelle n'est qu'un 
aspect : en effet, il est avant tout une pratique mentale, et se trouve lié 
indissolublement à un support philosophique dont il est impossible de faire 
l'économie, à moins de risquer de perdre en compréhension et efficacité.
En plus de cette 
approche superficielle typiquement occidentale et ˝civilisée’, il faut aussi 
signaler l’étrange rapport au corps lié à note culture, peut-être dans son 
influence judéo-chrétienne reçue. Le corps est tabou : envisager une voie 
spirituelle passant par cette matière agitée de pulsions, est une idée refoulée, 
rejetée, inacceptable puisque ce lieu de l’âme n’est que siège d’impureté, et ce 
d’autant que non seulement l’ascèse yogique vise à se libérer de la souffrance 
et que cette dernière n’est pas invitée sur la voie mais elle en est même 
écartée, puisque sympathie, gaieté, joie, amitié sont des mots présents dans les 
textes du Yoga ancien qui le fondent. La vision de l’Orient sur ce sujet est 
très différente de celle occidentale violemment austère, et plus constructive.
Rabelais et Montaigne auraient apprécié cette 
tendance de l’Inde, eux qui prônaient la 
formation 
harmonieuse de l'esprit et du corps et associaient le développement de 
la 
vie intérieure 
à la nécessité de 
renforcer le corps 
tant ils considéraient
la formation physique comme une école 
d'énergie. 
Notre support en ce monde, qui nous permet de le 
percevoir et d’y agir, est aussi un outil extraordinaire, à condition de ne pas 
s’en détourner et d’apprendre à le connaître pour mieux l’utiliser. Ne pas 
vouloir considérer son corps, pourtant pétri par le Créateur, selon notre 
tradition occidentale, fait courir le risque de se soumette à lui puisque sa 
Nature s’exprime, qu’on le veuille ou non. Si on dit bien que …
chassez le naturel, il revient au galop 
…, Francis Bacon disait aussi que …  
on ne 
commande à la nature qu’en lui obéissant. Il n’est pas question de se 
laisser aller et de se soumettre à sa nature, ni d’ignorer son corps ou de 
lutter contre lui. Mais l’utiliser en vue d’une élévation de tous les plans de 
notre être et donc, spirituel, est le bon choix, le plus judicieux, le plus 
gratifiant, sûrement pas le plus facile, mais le plus exaltant, le plus juste et 
le plus sage. 
Lutter contre soi est 
un combat perdu d’avance et une dépense d’énergie phénoménale pour un résultat 
très inférieur à ce qu’il est possible de réaliser.   
Le Yoga bien compris 
et surtout complet, c’est-à-dire fidèle à la tradition qui l’englobe, celle des 
Yoga-Sûtra-s, celle de l’esprit humaniste de l’Inde antique en ce qu’elle 
prévoit des moyens de Libération de chaque être, celle de l’espoir immense qui 
habite les démarches philosophiques et spirituelles dont le subcontinent est si 
riche, est une réponse adaptée à notre monde et ses vicissitudes et au besoin 
fondamental d’élévation que chacun de nous connaît et auquel il a droit sans se 
sentir enfermé dans un système imposant et répressif. Le Yoga est une voie 
d’autonomie et est en cela même une voie supérieure à tous les systèmes de 
soumission qui voudraient faire croire que la voie passe par la négation.
Je ne parle pas 
ici des différents Yoga-s, que l’on voit naître et faner depuis plus de 20 ans 
depuis que la mode a décidé aussi de s’emparer de ce domaine ayant pourtant, une 
dimension sacrée. Ils se sont débarrassés des aspects essentiels pour vulgariser 
une sorte de vague ˝gym˝ hindoue à la sauce occidentale avec tentures, couleurs 
safran, musique et encens, usurpant ainsi ce beau nom de Yoga. Ne s’en tenir 
qu’au travail physique en délaissant les autres de ses composantes expose le 
pratiquant à passer à côté de l’essentiel du message du Yoga, comme le dit le 
Hatha-Yoga Pradipika (HYP-TM, 
3) : 
     
˝Svâtmârâma, compatissant, offre cette petite lumière sur le Hatha à ceux qui 
errent dans l’obscurité produite 
        par la multiplicité des opinions car ils ne 
connaissent pas le Râja-Yoga.˝
Il y a déjà longtemps que l’essence de l’ascèse indienne a touché l’Occident : 
Lamartine, Victor Hugo, 
Schopenhauer, Leconte De Lisle, Alfred De Vigny, La Fontaine, Voltaire, 
Verlaine, René Daumal, Jean Biès et d’autres encore, ont eu connaissance de la 
pensée de l’Inde, s’y sont intéressés, s’en sont parfois inspiré plus ou moins 
ou y ont puisé sources d’inspiration, idéaux de vie ou histoires à transmettre à 
l’Occident. Lamartine a aimé les épopées hindoues, admiré Arjuna et exalté la 
Bhagavad Gîtâ dont Burnouf a proposé une première adaptation du sanskrit en 
français au XIXème siècle. Victor Hugo a repris en alexandrins, un épisode de la 
mythologie indienne. Le monde a très vite compris que cette pensée de l’Inde est 
d’une grande richesse : son approche, parfois difficile car elle nous ouvre des 
aspects insoupçonnés, des horizons totalement nouveaux, des notions qui nous 
sont complètement étrangères, permet de mieux comprendre ce qu’est le Yoga et 
surtout, de le rattacher à l’immense culture indienne dont les racines plongent 
dans les quelques milliers d’années ayant précédé le début de notre ère. 
C’est sûrement la raison pour laquelle André Malraux disait : 
 
               
"Loin de nous dans le rêve et dans le temps, l'Inde appartient à l'Ancien 
Orient de notre âme"
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