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     Méditation et contrôle mental
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Méditation et contrôle mental
Comme déjà dit dans les colonnes de la revue, on croit parfois à tort, que méditer sert à contrôler le mental. C’est une idée très en vogue qui permet de séduire le public qui tente de s’apaiser en s’asseyant et en fermant les yeux sans lui permettre de connaître un véritable changement au plan du contrôle mental comme nous le verrons l’été prochain de façon très concrète et très utile en même temps que définitive.

But ou point de départ ?
S’asseoir et fermer les yeux constituent un excellent départ, mais il n’est que le début-et demeure insuffisant puisque le vrai travail reste à faire.
On peut remarquer que dès que l’on s’installe dans une posture assise, immobile, que l’on ferme les yeux, l’activité mentale ralentit. Cela dit de manière générale car dans certains cas… elle s’accélère.

Le plus souvent, elle ralentit, si j’en crois les témoignages qui me sont faits, ce que j’entends bien. Lorsque je creuse un peu, on me précise qu’elle reste tout de même vivace, allant d’une idée à une autre, d’une perception à une autre, d’un souci à une autre, d’une pensée à une autre. Je le vois très bien lors des séances que j’anime puisque le corps des participants, votre corps, me parle. Ainsi, je sais si chacun est mentalement présent et pleinement conscient ou non. En clair, l’activité mentale ne s’est pas arrêtée : elle a suspendu son rythme effréné, c’est tout. Encore une fois, c’est un début dont on ne doit pas se contenter car le mental est un outil extraordinaire que l’on doit pouvoir gouverner comme on le fait pour ses mains ou ses pieds.
Notez bien que ce lien que j’établis ici n’est pas anodin : souvenez-vous que, régulièrement, lors des séances, j’insiste sur leur contrôle. C’est la raison pour laquelle
les stages d’été 2024 seront consacrés au mental et à son contrôle, concrètement à divers moments de chaque journée de stage en plus des moments de théorie et de pratique et aussi au développement de force, détente, souplesse et contrôle des membres, des chevilles et des poignets.

Calme ou… somnolence ?
Le problème de ce calme incomplet et de cette illusion de méditer apparaît lors du retour à la réalité. Les difficultés, les embarras et autres contraintes sont de plus en plus difficiles à surmonter chaque fois qu’il y a retour à la réalité : celui-ci réclame alors de se replonger dans cet état de “somnolence”, car ce n’était que ça, au cours duquel le contenu mental négatif incontrôlé apparaissait bien moins menaçant.  On a envie de fermer les yeux encore et encore, pour, encore une fois, ne plus y être confronté et ne plus avoir à affronter le quotidien. On le voit bien, ce n’est qu’illusoire.
J’entends régulièrement lors de certaines formations, en séances individuelles de psychothérapie, d’accompagnement personnalisé, au cours de stages, lors de mes interventions dans des écoles de formation de futurs professeurs, des personnes qui s’enferment (le mot n’est pas trop fort) dans cette pratique et s’évadent ainsi, fuyant la réalité sans pour autant avoir une réelle action d’apaisement mental durable ni retirer vraiment les bonnes forces que le Yoga peut apporter pour pouvoir se confronter aisément à la réalité.
Le moyen devient un but : le problème est là.
Je sais que ces paroles sont difficiles à accepter pour celles et ceux qui prônent la méditation pour tous et de n’importe quelle façon. Pourtant la réalité décrite ci-dessus est bien là et c’est en professionnel du travail corporel et de la psychologie que j’en parle.

Simple et complexe.
Nous étudierons l’été prochain comment fonctionne votre mental à partir de données qui appartiennent au système du Yoga et à ceux qui lui sont liés.  Nous en verrons les composantes et leurs interactions
Vous comprendrez pourquoi lorsqu’on médite véritablement, une profonde transformation de vous-même peut se faire, vous amenant à un état de tranquillité plus fréquent et une concentration demandant moins d’effort.
Parmi les effets bénéfiques, vous saurez comment, par l’approche précise et expérimentée de l’ensemble corps-mental si complexe et pourtant si simple à la fois, devenir plus calme de façon naturelle et avec peu d’effort.
C’est à partir de là que “méditer” prend vraiment son sens réel et profond.
Car, encore une fois, on ne se calme pas par la méditation : c’est la méditation qui demande le calme comme condition préalable indispensable à sa pratique.

D’ailleurs, soyons concrets et pesez-vous la question suivante : v
ous méditez ?
Si oui, est-ce que votre mental s’est arrêté… ou a-t-il seulement ralenti ?
Ce n’est pas la même chose.

Contrôle mental de chaque instant.
Il en est ainsi : ce n’est pas seulement sur le tapis de Yoga que l’on doit contrôler l’activité mentale.
Il est vrai que s’installer pour la pratique du Yoga, le cadre, le conditionnement du lieu et du moment, l’immobilité, etc., facilitent l’arrivée d’un certain calme.
Encore une fois, c’est le début, non la finalité.
Cela signifie que, pour vraiment retirer un maximum d’effets au plan mental, on ne doit pas se contenter d’une pratique hebdomadaire mais profiter de tous les moments de la journée les plus inattendus pour contrôler le mental : pauses, repas, échanges, déplacements, travail détente, etc.
Car notre mental est ainsi fait : empêchez-le de s’exprimer comme il le souhaite dans sa part inconsciente qui est toujours active et souvent malgré nous, et il compense cette gêne qu’on lui a imposée par une surexpression.

Bien avant la psychanalyse…
Notez que bien avant la psychanalyse et la psychologie moderne, les yogis indiens avaient connaissance de la part inconsciente qui nous gouverne.
Cet élément est présent dans le plus ancien texte du Yoga qui en parle et évoque son fonctionnement.
De manière très concrète et utile, c’est au quotidien que se fait l’entraînement au contrôle mental par une présence permanente de la conscience et pas seulement lors de certains moments privilégiés qui sont suivis, comme indiqué ci-dessus, d’autres moments où la privation dégénère en excès de gestes, de paroles, de pensées, de gaspillage d’énergie en mots inutiles et ruminations en boucle qui ne résolvent rien n’y n’apportent d’avantages. On assiste alors à une dispersion, une distraction forte, un dilapidation responsable du stress et de l’overthinking indiqué dans Drish 174.

Le Yoga amène une profonde transformation de soi et un calme mental durable, j’oserai même dire, permanent.

Une décision de changer.
Le parcours proposé n’est certes, pas aisé, mais il est très “payant”, pour utiliser une expression courante particulièrement parlante. Il suffit de décider de s’y mettre, de le vouloir ensuite car comme le disait Emile Coué, très justement, la volonté ne peut rien sans l’imagination première.
La décision de calmer son mental précède la mise en place des moyens pour y parvenir.

Une fois la décision motivée et prise, il n’y a plus qu’à se mettre au travail avec sincérité, patience, persévérance comme le prévoient les “Yoga-Sutra”. De plus, Il est écrit dans les textes fondateurs que l’on ne devrait pas parler de sa pratique. Cet engagement signifie que l’on ne doit pas se cacher derrière le masque du “Moi, je fais du Yoga” ou encore “Moi, je médite” comme on l’entend dire parfois de personnes dont on peut voir qu’elles sont souvent agitées ou encore qu’elles ont un mode d’expression très éloigné de ce qu’il pourrait être si ce qui est annoncé était effectivement mis en pratique. Cette tendance à mettre en avant des mots très en vogue, est facilitée par la mode actuelle qui met en avant les pratiques d’Orient dont nous rediscuterons de l’efficacité et des risques éventuels déjà traités dans mon livre sur le Yoga. En écrivant ces lignes, je suis conscient que mes propos puissent paraître incompréhensibles car je sais que nombre d’entre mes lecteurs pensent pratiquer la “méditation”.
Mes 45 années d’expérience de professionnel ayant poussé les pratiques de Yoga très loin sur tous les plans (physique, mental…), associées à mes compétences de clinicien, c’est-à-dire de spécialiste de “l’âme humaine” qui est la définition de “psyché”, me permettent d’affirmer par mon sens de l’observation et de l’écoute, que l’illusion est souvent là chez certains pratiquants.
En effet, j’observe rarement de vrais changements positifs d’évolution bien qu’ils fassent savoir qu’ils méditent. Il y a même certaines composantes comportementales qui s’aggravent tels que jugement des autres, suffisance, esprit élitiste, déni, égocentrisme, arrogance, toute-puissance, égocentrisme, manque de respect, perte du sens de la réalité, identification, développement du faux-self…

Méditation = transformation.
Et puis, il nous faut prendre en considération certains dégâts faits par une pratique mal comprise et mal effectuée (Voir mon livre “Votre essentiel du Yoga”) dont on me témoigne ou que je vois parfois directement. J’ai même reçu des professeurs de Yoga en séance de Yogathérapie, qui avaient été blessés par des exercices imposés lors de leur formation.
Ce qui précède est aussi une des raisons qui m’ont amené à mettre en place une présélection aux stages d’été afin que les participants ne connaissant pas la dimension pédagogique de grande précision qui accompagne la transmission que j’assure en professionnel, sachent à quoi s’en tenir et viennent avec une véritable envie de progresser dans leur pratique et pas pour “se ramollir” pendant une semaine, ce qui ne les amènerait qu’à se tromper et même, s’illusionner.
Cette erreur a une incidence sur le fonctionnement du groupe, d’où cette précaution pour vous garantir un séjour totalement bénéfique.
En effet, c’est par ce travail et cet engagement, la persévérance dont parle le texte de base du Yoga, excluant paresse, doute, abandon de projet que se fait
l’avancée dont on ne soupçonne pas, à l’avance les immenses avantages.
Mon livre “La Fête de la Vie publié en 2021, en est une expression.

Il importe de forger le corps, ce qui exclut tout laisser-aller, toute “mollesse”. Plus le corps est fort, plus il obéit disait un philosophe du XVIIIème siècle.
C’est par cette envie de retirer du Yoga tout ce qu’il peut apporter, que l’on peut noter une nette amélioration de sa vie de tous les jours. La semaine de stage d’été, agréable et fructueuse par le travail sur soi, améliore le comportement selon les principes du texte “Bhagavad gita” et permet de guider un mental qui resterait instable si on ne lui donnait pas la possibilité de l’adaptation indispensable que l’on acquiert par les principes élevés du Yoga et de sa tradition.
Votre progression est l’enjeu de chaque semaine de travail profitable et utile. Par votre participation, vous multipliez par 10 votre bénéfice de la pratique d’un Yoga fondé sur une pensée plusieurs fois millénaires.
La présélection vous garantit d’avoir la possibilité complète de pleinement profiter de votre semaine, des apports qui sont faits, des expériences psychocorporelles proposées et de la connaissance de vous-mêmes qui en découle.
En plus de s'asseoir, se détendre, se concentrer sur le souffle et de pratiquer un exercice de Pranayama simple, on fera en sorte de s’approprier tous les outils pour contrôler le mental, ce qui change complètement la vie et l’existence.
Je vous demande simplement d’en croire mon témoignage, sachant que nombre d’entre vous me connaissez suffisamment pour savoir comme je fonctionne mentalement et combien d’avantages il est possible de retirer du travail à l’Institut. Les témoignages disponibles sur mon site vous en diront encore plus.
Il est toujours important de bien nommer les choses.


                                              Cet article est paru dans la revue Drish n°176 parue en janvier 2024.

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