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     Yoga : ma lignée personnelle
                  

Yoga, ascèse et énergie éclairent pour savoir ce qu'est la voie indienne, de même que Occident, Yoga, énergie. Au-delà de la conscience du souffle, le Yoga classique relie les enseignants à une lignée.
Voici la mienne.

... Mon premier vrai contact avec le Yoga, s’est fait avec André Van Lysebeth dans la lignée duquel je me situe, tant dans l’esprit que dans un des styles de mon enseignement, aussi bien en cours qu’en stage que dans mes écrits.
Je conserve précieusement les courriers d’encouragement qu’il m’a adressés dans les années 90. Recevoir de tels messages de sa part était un honneur car il était mondialement connu et il était occupé et très sollicité.

Petite histoire.
Je pratiquais déjà depuis trois années et enseignais depuis plusieurs mois lorsque a eu lieu pour moi, cette première rencontre déterminante pour plusieurs raisons.  D’abord le style tout à fait en accord avec les techniques de Yoga classiques, l’esprit de recherche qui animait cet homme si sympathique, son esprit d’ouverture.
J’ai pu en parler dans le dernier numéro de la revue parue en octobre dernier à propos de la stimulation de la fonction de thermorégulation.
J’ajouterai sa mémoire et aussi son élocution, ses connaissances, sa pédagogie.

Shivananda.
Il fut formé directement auprès de Shivananda, sage indien décédé dans les années 60 et qui fit énormément pour l’expansion du Yoga dans le monde.
Les principes de Shivananda sont présents dans mon enseignement et pas seulement car ils imprègnent ma vie tout entière. Normal, puisqu’André Van Lysebeth se situait lui-même sur ce même chemin.

Ces deux guides me conviennent tout à fait. Je remarque en écrivant cela, qu’il faudra un jour,
 que je revienne sur ces notions de guide, maître, etc.
Lorsqu’il est question du choix du ou des guides, il faut bien voir là, surtout en considérant l’enseignement de Shivananda et de celui qui fut son mentor, Vivekananda, que le Yoga doit guider notre comportement, ce qui permet de voir qu’il ne se limite pas à respirer, se détendre, s’assouplir…
La dimension physique est importante et constitue une étape préliminaire mais n’est sûrement pas le but.

Avant Shivananda…
Les enseignements de ce penseur indien sont régulièrement étudiés. Il proposait de suivre huit principes qui sont les suivants et que la pratique du Yoga permet de mettre en pratique avec une certaine aisance au quotidien :
“Be good, Do good, Serve, Give, Love, Meditate, Purify, Realize” ce qui se traduit par : “Sois bon, fais le bien, sers, donne, aime, médite, purifie, réalise”.
J’ai appris il y a peu que le choix de Swami Shivananda de suivre et transmettre le Yoga et sa tradition avait été fortement influencé par les enseignements de Swami Vivekananda qui mourut au tout début du XXème siècle.
J’ai compris alors pourquoi, dès 1983 lorsque j’ai lu pour la première fois un livre de cet auteur, j’ai tout de suite adhéré à ses écrits et aimé son message de tolérance et d’acceptation en même temps que son insistance sur la nécessité de contrôler le mental avant de prévoir méditer.
A ce stade de cet article, vous savez déjà que mes inspirateurs, ceux dans la lignée desquels je me situe personnellement avec les arguments ci-dessus, sont André val Lysebeth en personne, Shivananda qui fur son guide et Vivekananda, l’inspirateur de ce dernier.
Il y eut aussi, toujours dans la lignée de Shivananda, ma rencontre avec Swami Yogamudrananda Saraswati qui me donna mon nom sanskrit en 1980. Il s’agit d’une marque d’initiation donnée après une démarche spécifique et correspond à une dimension de l’être sur la voie. Le cliché ci-contre remonte à cette année-là qui fut la clôture de ma formation Van Lysebeth avec l’obtention de mon premier diplôme de professeur de Yoga, après avoir obtenu quelques mois avant celui d’Instructeur GV.
comme celle que j’ai connue en 1995 auprès du Guéshé Lobsang Tengyé.
Elle commençait à être connue en Europe et était disciple de Swami Satyananda que j’ai rencontré à Paris en 1980.
Elle a, elle aussi, marqué mon parcours et fortement impressionné.

Et aussi…
Il est entendu que l’esprit du Dr Bhole déjà cité plus haut, qui m’enseigna en individuel, une technique rare, est présent dans mon parcours (photo en page suivante).
Cette rencontre est d’autant marquante qu’elle s’est faite dans des conditions particulières dont je parle parfois dans certains stages.
Vous en retrouverez quelques éléments dans la revue 167-168 déjà citée plus haut.
On pourrait voir le même caractère singulier lors de ma rencontre avec Guéshé Lobsang Tengyé, Lama tibétain qui, lors d’une initiation individuelle, au centre tibétain de Lavaur, après un rituel simple, me donna mon nom tibétain.

Un Yogacharya…
Je suis plus adepte du Yoga traditionnel que du bouddhisme, ce courant étant issu du premier puisqu’avant de devenir Le Bouddha, Siddhârta Gautama fut un yogi indien adepte de la méditation dans la tradition.
La question de la lignée n’a d’importance que si on adopte l’esprit qui l’anime, lequel doit être présent dans la transmission de l’enseignement, tant au plan physique qu’à celui mental, philosophique et spirituel, par les mots et l’attitude, cela s’entend.
J’ai reçu d’André Van Lysebeth, le titre de “Yogacharya”, celui qui chemine sur la voie du Yoga. C’est ce même titre que je transmets aux professeurs que je forme dans l’esprit et la lignée définis ci-dessus.

                                              Cet article est paru dans la revue Drish n°175 parue en décembre 2023.

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