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Energie ou énergies ?
                  
Il est indéniable que le 
Yoga agit avec et sur l'énergie et par elle.
Mais de quoi parlons-nous, lorsque nous évoquons cette question qui intéresse 
tout un chacun ?
En effet, qui ne se plaint pas d'en manquer ? Qui ne souhaite pas en avoir 
davantage ? ... S'ajoutent d'autres questions : 
Le Yoga est-il un sport ?
Quel lien établir entre 
Yoga, énergies, 
humeurs et souffles et aussi entre
Yoga, ascèse et énergie ? Quel 
regard porte
l'Occident sur Yoga et 
énergie ?
Par la 
conscience du souffle, le Yoga et la Yogathérapie amènent à
 respirer et 
aussi à
bien 
respirer, ce qui ouvre la voie au  Prânâyâma 
grâce au lien entre ascèse et énergie.
La question qui reste est : parlons-nous d'énergie ou d'énergies ? 
...
J’ai rencontré de nombreuses raisons de pratiquer avec régularité, venant 
s’ajouter aux préparations spécifiques adaptées à certains publics : personnes 
handicapées, milieu carcéral, sportifs de haut niveau (danseurs professionnels, 
plongeurs en apnée, coureurs à pied, rugbymen …).
La pratique quotidienne est l'occasion d'améliorer la souplesse (Drish 121) : 
nous reviendrons concrètement en détail sur ce sujet lors du stage de décembre. 
Commençons par la question de l’énergie que le Yoga est censé développer.
Energie ou énergies ?
Dès l'instant ou l’on choisit d'effectuer un travail sur l’énergie afin de 
l'éveiller et de la développer, il importe de préciser, avant toute chose, ce 
que l'on entend par ce mot qui représente un thème au cœur même de l'activité 
humaine, que ce soit au plan individuel comme au plan de notre bonne vieille 
planète..
En effet nous avons connu la crise de l'énergie et sommes en permanence en 
recherche de sources nouvelles afin d'alimenter les activités humaines. Il fut 
question, à l'époque, d’économie d'énergie, question toujours d'actualité même 
si on en parle moins. Le coût de l'énergie et les conséquences de son 
utilisation restent un problème actuel.
En lien avec tout
Cette note introductive est loin d'être une digression : en effet, comme nous 
allons le voir, ce qui se passe dans l'environnement suit la même logique que 
celle qui nous anime. De plus, nous faisons partie de l’univers et chacune de 
nos actions, chacun de nos choix ont leur incidence et chaque être vivant à lui 
aussi, ces problématiques énergétiques. 
	
		
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			L’énergie … à l’heure … | 
	
	
	Mais avant d'aller plus avant, voyons ce que ce mot ‘énergie’ 
	signifie sur le plan du Yoga et d'autres courants.
Il est question d'énergies en médecine, en Yoga, en psychologie, en médecines 
orientales, qu'elles soient indienne, dite ayurvédique, tibétaine, chinoise. 
Dans cette dernière, l’énergie passe par des méridiens en lien avec les organes 
pleins (en lien aux substrats essentiels : foie, poumon, cœur, reins, rate) ou 
vides (intestins, estomac, vessie, vésicule biliaire qui participent au 
transit). Chaque organe reçoit sa plus grosse part d'énergie à des moments 
précis de la journée et aussi de l'année. Ainsi, le gros intestin et l'estomac 
reçoivent leur  maximum d'énergie, 
le matin, respectivement entre cinq heures et sept heures et entre sept heures 
et neuf heures, moments de l'élimination et de la prise du premier repas de la 
journée.
L'acupuncture, l’acupressure ou acupressing, la digitoponcture, et aussi la 
réflexologie, l’auriculothérapie, la sympathicothérapie, agissent selon le même 
procédé de circulation d'énergie en des points précis sur des points précis, en 
vue de stimuler ou disperser l'énergie. 
	
	
	
Énergie et médecine
	
Pour notre médecine occidentale, l'énergie est surtout liée à l'état de santé : 
sous-entendez par-là, l'état de non maladie. 
	
 
	
		
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			ETHER 
			
			
			AIR 
			
			
			FEU 
			
			
			EAU 
			
			
			TERRE 
			
			
			
			Les cinq éléments | 
	
	
	Toute baisse d'énergie dont les 
symptômes ressemblent à la fatigue, bien qu'il faille bien distinguer et 
discerner deux états, est liée à un état de dysfonctionnement, qu'il soit 
physiologique et/ou psychologique.
	Les médecines ayurvédique et tibétaine considèrent notre rapport aux cinq 
	éléments. Subtils d'abord, les cinq éléments sont présents partout, en 
	l'homme comme dans l'univers. Ils sont à considérer dans leur aspect 
	premier, purement fonctionnel ou expressif et les voir aussi dans une 
	dynamique réelle de transformation de tout ce qui est. Ainsi, si l'élément 
	Terre correspond à la constitution matérielle de notre corps, il est aussi 
	l'énergie de densification, l’équivalent de Tamas, la lourdeur évoquée dans 
	la revue Drish n°120.
L’élément Eau est à la fois cette immensité qui recouvre notre planète, un des 
constituants fondamentaux de notre corps, et aussi ce qui permet la circulation, 
les échanges en lien avec la matière puisque celle-ci exerce une attraction (Cf. 
les mouvements planétaires et leur influence sur les marées). L'eau est aussi la 
sensibilité, la féminité. 
Le Feu purifie et répartit, peut réchauffer ou détruire. Il est contenu par 
l'eau dont il change l'état et a besoin d'air, tout ceci dans l'espace, l'ancien 
Ether des vieux philosophes, aussi nommé Quintessence, la cinquième essence plus 
subtile que les quatre autres nommées ci-dessus.
Selon les conditions de naissance, les âges, les périodes, les lieux, l’énergie 
des éléments s'exprime plus ou moins en chacun de nous et il importe de veiller 
à ne pas faire de mauvais choix aussi bien comportementaux que nutritionnels, 
afin de conserver l'équilibre. Si ceci semble peu précis ou abstrait, donnons un 
aspect palpable à cet exposé.
	
Parlons concret …
Les énergies Feu et Air, sont des éléments fluctuants, pouvant augmenter ou 
diminuer. Les éléments Terre et Eau, plus matériels, conservent une certaine 
stabilité. La chaleur répartit par son rayonnement : un ballon de baudruche 
gonflé à l'air chaud (Feu), semble plus plein que lorsqu’il s'est refroidi. La 
perte du Feu enlève ce pouvoir de répartition : or, au fur et à mesure que nous 
avançons en âge, il importe de préserver et conserver le feu intérieur et aussi, 
d'accepter sa progressive diminution.
L'élément Feu est en lien avec l'œil (voir Drish 112-113 et les articles sur cet 
organe), la digestion, la sexualité, la fonction intellectuelle … La perte 
progressive de l'énergie Feu, liée au temps qui passe, explique le froid 
intérieur ressenti par certaines personnes âgées, mais aussi la mise en relief 
de certains lieux du corps : rides, creux, ossature plus apparente, peau moins 
tonique … L'énergie Feu diminue et n’assure plus la répartition de la matière. 
En même temps, l'élément Air, Vâyu, le vent, dans la tradition indienne, qui est 
l'énergie, décroît progressivement et imperceptiblement : la tendance à fatiguer 
est plus nette. Feu et Air décroissent peu à peu, du fait de leur caractère 
moins matériel et plus fugace.
	
	Au travail !
Le travail sur l'énergie va tenir compte de ces données liées à la constitution 
de l'être humain, quasiment identiques à ce que la médecine grecque avait décrit 
et qui a servi de fondement à notre médecine occidentale jusqu'aux grandes 
découvertes de l'anatomie, la physiologie, la bactériologie … La prise en 
considération du terrain telle que la concevait Claude Bernard et que suivent 
les médecines naturelles (homéopathie, naturopathie …), suit cette logique 
puisque les cinq éléments sont ceux-là mêmes qui constituent notre terrain et 
les humeurs (voir la chapitre "Psychosomatique et bonne humeur" dans mon 
livre La santé par la bonne humeur).
Dans sa visée à préserver, développer, conserver l'énergie, le Yoga tient compte 
des cinq éléments. Par sa pratique, nous luttons contre le pouvoir de 
densification de la matière, facilitons la circulation des fluides, stimulons la 
fonction Feu en produisant, développant, conservant et faisant circuler la 
chaleur intérieure. Nous accroissons le pouvoir de l'air qui est l'énergie, tout 
en entretenant notre espace corporel de vie, qu'il soit extérieur intérieur.
	
Prâna Maya Kosha
Organisé en cinq enveloppes (Kosha-s), l’être humain voit celle 
matérielle (Anna Maya Kosha) activée par la structure énergétique 
Prâna Maya Kosha qui gère l’énergie (Prâna). 
Le mot prâna signifie : souffle au 
sens de respiration et vent, et aussi principe de vie, vitalité, énergie. 
Lorsque l’énergie quitte le corps, la vie n’est plus : elle est donc une de ses 
composantes, sinon la composante ‘matérielle’. Certains textes sacrés (Kausitaki 
Upanishad) 
assimilent parfois Prâna, l’énergie et Atman, que l’on peut traduire par 
Ame. 
    
L'énergie vitale est Brahman 
… 
...
et aussi  :
     … 
c'est de l'énergie vitale que jaillissent tous ces êtres vivants 
… 
(Taittireya Upanishad).
La vision de l’Inde conserve une part spirituelle, ce qui manque peut-être à 
l’Occident qui, tentant de définir ce qu’est l’énergie, ne peut en rester qu’à 
ses manifestations. Les questions de bioénergétique envisagent l’humain dans son 
fonctionnement énergétique sous ses diverses formes, sans pouvoir définir ce 
qu’est l’énergie première : l’énergie n’est perceptible que par ses 
manifestations, on ne peut la connaître que par son action.
Tentons de poursuivre, sachant que nous ne ferons pas mieux, à moins d’essayer 
de conjuguer science et philosophie orientale, ce qui permettra de mieux 
comprendre l'énergie utilisée au quotidien et les moyens que le Yoga met à notre 
disposition pour travailler à son développement et à sa conservation. 
	
	 
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