INSTITUT LEININGER    
Yogathérapie - Thérapie holistique - YOGA traditionnel
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté (KRIYA)

Ecole de Yoga du K.R.I.Y.A.
Pour votre bien-être
Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                            
     Philosophie du bien-être, Yoga et liberté                      
                               

Voir aussi :  
       - Yoga, philosophie de vie et harmonie           - Contrôler le mental
                     - Séances de méditation à l'Institut                             
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 - Gill-Eric Leininger Molinier
                           - Cours réguliers de méditation     - Yoga et liberté                         
                                            

Le texte qui suit correspond au contenu d'une conférence toulousaine que j'ai assurée dans le cadre d'un salon sur la santé dont le thème était : "Yoga et philosophie du bien-être".

La connaissance dont parlent les Yogis, est la disposition à se libérer de l’Ignorance fondamentale qui fait prendre le monde réel pour la Réalité, alors que toujours selon la tradition de l’Inde, ce que nous nommons ″réalité″ est Maya, Illusion.
L'éveil de la Conscience par la méditation, est la clé.

La démarche de l’ensemble du Yoga consiste à se rendre compte de cette Ignorance et de prendre conscience de la Maya, et de la Manifestation (principe différent de ce que nous nommons Création) dans laquelle nous nous trouvons, afin de ne pas nous laisser emprisonner par les comportements habituels spontanés qui nous éloignent de la conscience de nous-mêmes et du contrôle de nous-mêmes.
Si l’on s’en tient à ce que dit la tradition du Yoga, elle a une visée haute : celle de libérer l’humain de sa condition. Au départ, la souffrance liée à l’existence, avec ses causes bien identifiées, compte tenu du caractère universel de la souffrance humaine, l’ignorance, le désir et le rejet, aussi remarqués par les plus récents bouddhisme et stoïcisme.
La solution envisagée est la recherche de l’autonomie complète, celle par laquelle l’individu, par une pratique assidue surtout mentale (le physique n’est pas l’essentiel du Yoga, mais un excellent moyen), va se libérer de ses automatismes comportementaux et mentaux, afin de tenter de devenir son propre maître. Il faut convenir que s’il n’est pas possible de vivre le Yoga comme le font les Hindous qui y consacrent toute leur vie, il n’en reste pas moins qu’une adaptation permet de retirer le maximum de bienfaits de cette pratique indienne.

Mais comment définir de façon plus précise cette liberté recherchée ?
Est libre celui qui ˝… a chassé l’attachement …˝ (BG IV, 23), qui est ˝… dégagé du lien des œuvres …˝ (BG IX, 28) bien qu’il doive agir impérativement et accomplir son œuvre (BG III, 9), et qui parvient à être ˝… exempt des trois qualités …˝ (BG II, 45) que sont les trois ˝Guna-s˝ (Perfection, action, inertie).
C’est l’enseignement reçu par Arjuna et aussi que l’âme du Yogi doit rester ˝toujours ferme˝ et ˝maîtresse d’elle-même˝ (BG II
45).
Les eaux boueuses des fleuves viennent troubler celle des océans en y pénétrant : Aurobindo utilise cette image dans son commentaire de la Bhagavad Gita.
En effet, il importe que, de même que les désirs se perdent dans l’océan de conscience de l’homme qui parvient à les chasser et les vainc ainsi sans en être prisonnier, allant
˝… sans orgueil, sans désirs, sans cupidité …˝, ainsi marche-t-il à la paix et l’atteint-il (BG II, 70-71). Cette voie consiste à être dégagé d’attachement et de haine ainsi qu’à parvenir à soumettre sa pensée et à se connaître soi-même (BG V, 26).

La liberté est celle de l’adepte qui n’a ni haines ni désirs, ni égoïsme, ni attachement, ni jalousie, ni tristesse et cela, même dans l’action : il devient indépendant des dualités et sans lien avec elles. Ce message est propre à la Bhagavad Gita qui le reprend sans cesse (Bhagavad Gîtâ XVIII, 49) :

    
˝L'homme dont l’esprit s’est dégagé de tous les liens, qui s’est vaincu soi-même       
      et a chassé les désirs, arrive par ce renoncement à la suprême perfection du repos.˝

Se délivrer de l’emprise de l'attachement dans l’action menée est la sagesse même.
Le repos est à voir dans l’action, de même qu’il convient de voir le repos dans l’action la sagesse consiste, pour l'Inde, à être en état d'union, de Yoga. L’importance du travail à partir du corps est mentionnée dans les textes sacrés, quant au contrôle du regard et du souffle.
A partir de là, lorsqu’on a dompté ses sens, dirigé son esprit la délivrance et qu'on n'a plus attachement, crainte, passions, colère, peur, on y parvient.
On doit également, tendre vers les vertus de courage, persévérance, tempérance, et droiture, ainsi que cultiver purification de soi méditation,  humeur pacifique, véracité, douceur, renoncement, calme intérieur, bienveillance, mansuétude e même temps que gravité, force, patience, fermeté, modestie …
Comme le préconisaient les anciens philosophes, le Yogi sait trouver en lui-même sa félicité.

 Le premier pas vers la liberté consiste à ne pas céder sa liberté intérieure au nom d'une prétendue liberté extérieure : celle-ci est, certes, importante, même essentielle, mais comme nous y invitait Tagore par cette nuance, nous devons veiller à conserver une écoute profonde et vraie.
 Théodore Monod se félicitait de n'avoir jamais été endoctriné ni "le polichinelle de quelqu'un" : 

    
"… C'est un grand privilège de rester libre sans l'entrave d'un homme ou d'un dogme, politique, philosophique, religieux"

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