|
INSTITUT LEININGER
YOGA - YOGAthérapie - Thérapie holistique Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté Ecole de Yoga - Pour votre équilibre et votre bien-être |
![]() |
- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -
50 ans de Yoga... après les 10, 20, 30, 40 ans.
50 ans de Yoga… après les 10, 20, 30, 40 ans…
Lorsque je me suis mis à la pratique du Yoga en 1975, je ne me doutais pas de
jusqu’où cela me mènerait.
J’ai réalisé il y a quelques années seulement, quelque chose d’inattendue que
j’avais oubliée. J’ai pour habitude depuis très longtemps, de noter en première
page intérieure la date d’achat de chaque livre nouvellement acquis.
Au cours de la rédaction de mon livre sur le Yoga, je me suis replongé dans ma
bibliothèque personnelle pour nourrir ce nouvel écrit. Je me suis rendu compte
que j’avais tout juste 20 ans passés lorsque j’ai acheté et lu le Tao Tö King de
Lao-Tseu, un ouvrage d’Ananda Moyi, sage indienne du XXème siècle, un autre de
Krishnamurti et “Entretiens” de Confucius. Le Yi King est venu peu après.
Mon métier.
Si les anniversaires des décennies ont fait l’objet de rappels divers, rien ne
s'est fait pour le premier en termes de bougies. Ces dix premières années ont
été marquées par mon activité d’enseignant professionnel de Yoga qui a
régulièrement évolué jusqu’à connaître un bon rythme de croisière tout à fait
satisfaisant, puisque je considérais déjà l’enseignement du Yoga comme un métier
et non une occupation de loisir.
Durant toute une année, j’ai respecté un végétarisme strict, ce qui a parfois
inquiété mes proches. En 1980, j’ai
reçu le titre et mon nom sanskrit de “Yoga
charya”
(trad. : “celui qui chemine sur la voie du Yoga”) respectivement d’André
Van Lysebeth et de Swami Yogamudrananda Saraswati et Swami Satyananda. Puis j’ai
débuté un deuxième cursus de formation de professeur pour me perfectionner. Avec
le même objectif, en 1984,
à Paris,
j’ai suivi une formation en psychopédagogie avec Adrienne Oury, (voir “Indomptable
Adrienne”,
Drish 45) et rencontré
Jeanne Liberman, auteur célèbre dans les années 79-80.
Ces rencontres m’ont marqué, elles aussi.
La première retraite en silence date de la même année 1984.
Bonne humeur…
Cette même année 1984, j’ai appris l'anatomie d'une troisième manière en plus
des livres et de la perception de mon propre corps, en assistant aux cours
d'anatomie de 2ème année de médecine en auditeur libre. Régulièrement, le lundi
après-midi, pendant plus d’un an, j’ai participé à des expériences de télépathie
avec les associés d’Yves Lignon, au laboratoire de Parapsychologie de l’UFR de
Mathématiques-Statistiques de l’Université du Mirail, désormais Jean Jaurès.
Un choix de vie.
C'est
dans ces années qu'au château de
Bruguières (ci-contre), le 20ème
stage de Yoga que j'ai animé porta sur la bonne humeur. Il n'était que la
résultante parfaitement logique de mon travail de recherche puisque les
premières années, travaillant à mi-temps, je pratiquais le Yoga au moins 10
heures par semaine —professionnalisme oblige— et passais deux après-midis en
bibliothèque pour étudier tout ce qui pouvait m’être utile dans l'exercice de
mon métier. Certains membres de mon réseau considérant ma façon de mener ma
recherche d’expertise, m'exprimèrent leur crainte, en 1982, de me voir aller
“trop loin”. Je sus les rassurer en leur disant qu'il y avait déjà des domaines
dans lesquels j'étais allé très loin et qu'il n'y avait aucun risque même si mon
parcours peut parfois, surprendre.
Ce
travail de recherche est toujours là depuis cette période et a été inscrit dans
le titre des deux structures que j'ai créées : le Groupement pour la Recherche
et l'Enseignement du Yoga Traditionnel Adapté A l'Occident en 1986 (GREYTAO),
renommé “Darshana Yoga traditionnel” dont certains lecteurs parmi vous
furent adhérents.et le Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté fondé en
2007 (Centre de recherche KRIYA).
Pour être clair, j’ai poussé très loin ma pratique du Yoga physique et mental
jusqu’à créer des modifications corporelles importantes comme on peut les voir
sur mon thorax entre 1979 et les années suivantes. J’ai pu accéder à un haut
niveau de postures rares (Cf. Drish 171) et un contrôle mental et énergétique de
qualité. Cet investissement très positif physique, mental et intellectuel, me
sert encore dans l’enseignement et la pédagogie du Yoga ainsi que dans la
puissance de travail dont je dispose.
La recherche, toujours…
Dès 1980, j’ai été sollicité par des groupe très motivés par mon travail pour
animer des stages hors département. Le premier eut lieu dans le Gers, à la
demande d'un groupe fédéral.
Il vit le premier Mémorandum, support de cours reprenant les enseignements du
stage. L’été 2025 verra le 330ème.
Mes interventions hors du pourtour toulousain devinrent de plus en plus
nombreuses et régulières avec, en plus de la région toulousaine, le Tarn, la
Côte d’Azur, le Tarn et Garonne, Paris, l’Espagne, l’Aude, l’Hérault, les
Pyrénées orientales, l’Ariège, la Lozère, les Hautes Pyrénées…
Récemment, j’ai animé jusqu’à 18 stages et manifestations par an.
Le stage de Sérignan-plage créé en 1984
connaîtra en 2025, sa 40ème édition.
A
ce jour, ce sont plus de 300 stages que j’ai organisés en solo auxquels il faut
ajouter une centaine que j’ai coanimés au sein de divers centres et écoles.
Mon
engagement dans la recherche m'a permis de faire connaissance avec de nombreux
auteurs dont un : Caraccioli. Cet auteur fut présent dans le 11ème Mémorandum de
stage et dans le numéro spécial 18 de Drish qui fut consacré à quelques extraits
de son œuvre du XVIIIème siècle. Il présageait la sortie 20 ans plus tard, de
mon livre sur la psychosomatique et le Yoga dans lequel je l’ai largement cité.
Toujours les 10…
Cette
première décennie, j’ai obtenu mon deuxième diplôme de professeur de Yoga et un
certificat de Technique Yoga en tant qu’Unité de Valeur d’un diplôme d'état de
la D.R.J.S.
Votre bénéfice en découle car je ne suis pas un style mais tous les styles à la
fois comme le déclara un expert dans les années 70. Ainsi, vous n’êtes pas
“pliés” à une façon de travailler ni forcés d’obéir à une méthode dont
l’objectif n’est pas toujours clair. En revanche, j’adapte mes moyens à ce que
vous êtes, à votre potentiel, votre énergie, vos difficultés.
J'ai pratiqué l’autohypnose et le Yoga taoïste dès 1975, aussi nommé “Exercices
du Tissage de la Soie de l'Art Ancien”, “Yoga Chinois” ou “Kung Fu
Interne”, son nom originel étant “Nei Chia”, la “voie interne”.
Quelques années plus tard, j'ai appris le Taï Chi Chuan et l'ai enseigné dans un
centre toulousain en 1984, peu de temps car j'estimais ne pas en avoir la
légitimité. Cette même année 1984 vit
mes débuts dans la formation de futurs professeurs de Yoga pour une fédération
et ma participation à la création d'une école fédérale de Hatha-Yoga à Toulouse.
Je la quittai en 1986, retournai à l'université pour six années d'études et
débutai un travail de psychothérapie jungienne afin de devenir psychothérapeute.
Ce nouvel engagement est très complémentaire avec la transmission de la voie
orientale. En 1984, dans mon mémoire de fin de formation en Psychopédagogie,
j'avais écrit que pour être un bon professeur de Yoga, il faudrait être médecin
ou… psychologue. J’avais perçu que les pratiquants avaient une demande au-delà
de la pratique posturale et respiratoire et exprimaient un besoin d’ordre
thérapeutique.
Mon passage à l'université avait connu un “raté” après mon Baccalauréat
et m'avait propulsé dans la vie active à l’âge de 20 ans, comme je l'ai exprimé
dans mon discours à l'Académie du Languedoc, fin 2015 (Cf. photo ci-dessous et
pages 49-51).
Recherche et tradition.
C'est
toujours au cours de ces dix premières années que ma vision professionnelle de
l'enseignement du Yoga, donc précise et argumentée, solidement ancrée sur une
formation et une expérience humaine et pédagogique pluridisciplinaire, m'a amené
à prendre des positions marquées par
ma conception du métier de transmettre
dans des conditions optimales en sachant délaisser certaines pratiques
séduisantes non utiles.
La voie du professionnalisme était le moyen de répondre aux
incompréhensions, erreurs, approximations, maladresses et mauvais choix de
pratiques non adaptées, et de garantir aux pratiquants une pédagogie
respectueuse, sur le plan physique, psychologique et comportemental.
Ma démarche fut
salutaire pour les adhérents
confiants,
et généralement acceptée par certains de mes employeurs puisqu’elle leur
garantissait une qualité indiscutable, une pédagogie personnalisée et l’esprit
de prévention nécessaire lorsqu’on pratique une discipline de grande efficacité
(Cf. le 50ème Drish). D’autres ont préféré conserver un mode de fonctionnement
fondé sur une anti-pédagogie de la part de gens sans formation ni
déontologie. Il s’ensuivit des ruptures avec certains groupes au copinage trop
prégnant délaissant le sérieux nécessaire dans l’enseignement du Yoga.
Yoga et action.
Certains d'entre vous furent témoins d’oppositions ou
même
de grèves que j'ai marquées, sans léser aucunement les pratiquants. Il y eut des
bras de fer mentionnés dans la Lettre de l’Institut. Un texte sacré de l’Inde
qui guide ma vie depuis longtemps dit qu’on ne peut pas ne pas agir (voir
image).
La question qui se pose dans le monde du Yoga en Occident est bien celle de
l'intervention ou du laisser-faire, cette dernière option étant choisie par
facilité sans tenir compte des enseignements de Pierre Bayle (Voir Drish
127-128).
Dommage car Yoga ne signifie pas passivité.
La revue dans ses numéros 111 à 126 traite de cette question du choix (Articles
“Sommes-nous des yogis-guerriers ?”).
A ce sujet, ne manquez pas le livre de mon associé Rig Neilen disponible sur
commande à l'Institut Leininger : “Touch'pas à mon despote”.
Une action peu aisée.
Au sein du Groupement cité plus haut, j’ai poursuivi mon action. La recherche,
essentielle afin d’enseigner la tradition dans les meilleures conditions, a
toujours présidé à mon travail tout comme aujourd'hui. Elle était complétée
d'une pratique quotidienne très poussée de Yoga physique et mental, en plus de
l’acquisition de connaissances indispensables pour acquérir une vraie culture du
Yoga.
Ce dixième anniversaire, toujours lui, comme quoi, il dure, m'a amené à
travailler avec le Docteur Bhole, ancien co-directeur du département de
recherche scientifique de physiologie du Yoga de Lonavla, en Inde. Il m’enseigna
en tête à tête, la pratique de
Vastra Dhauti (Drish 167-168).
Cette dixième année m’a aussi permis de
connaître d'autres styles de travail : Ruchpaul, Iyengar, De Sambucy… et aussi
Hébert, Mézières, Ehrenfried, Alexander… Vous en bénéficiez de la synthèse lors
des stages et week-ends, dans tous mes écrits et les séances que j’anime, ainsi
que dans la formation de futurs professeurs de Yoga et de professionnels de
santé.
Lorsqu'on sait que le Yoga c'est “le
contrôle des fluctuations du mental”, on comprend très vite l'intérêt de la
connaissance de l'humain tant au point de vue de son fonctionnement corporel que
celui des méandres de son psychisme et de son mental.
Yoga et Ψ.
La
psychologie, pratique et théorique allait me servir d'autant qu'elle m'ouvrait
les portes de la pensée de personnalités incontournables telles que Freud, bien
sûr et Rogers, Jung, Groddeck, Maslow, Assagioli, Adler, Maslow, Watzlawick, et
aussi Balint, Pauwels, Claude Bernard, Laborit, Sénèque, Epictète, Marc-Aurèle
et bien d’autres.
C'est un nouvel univers qui s'ouvrait devant moi à la fin de ces dix premières
années, fidèle à l’esprit du triangle didactique propre à toute bonne démarche
pédagogique, quel qu’en soit le domaine, le Yoga n’échappant pas à cette
logique.
J'allais m'intéresser à la question du normal et du pathologique qu'il importe
de questionner lorsqu'on transmet un système aussi étrange que la voie d'Orient,
à la psychologie sociale et à la psycho-linguistique dont le lien au Yoga est
évident puisqu'il inclut le silence et contrôle de la parole.
C’est aussi à ce moment que j’ai rédigé les fondements d’une bonne respiration
qui me servent encore, même en thérapies. Cette période allait voir la
conception de la revue. Le premier projet donna naissance à deux numéros sous le
nom de “Jnana-Sutra” (littéralement : fil de connaissance).
20 ans.
Je
dus mener une réflexion plus poussée qui allait voir la sortie du premier Drish
(“voir, discerner, regarder” en sanskrit) environ 12 à 15 mois plus tard,
au début de ma deuxième décennie de pratique, ainsi que la création de la
bibliothèque qui vous permet d’approfondir votre connaissance de vous-même et du
Yoga. Actuellement, elle met plus de 1.500 livres et documents à votre
disposition, sur demande (liste sur site).
C’était peu avant la rencontre de la
psychologie et du pays d'origine du Yoga, l'Inde, en un voyage très particulier
à la rencontre de l’Inde profonde.
Comme on a pu le voir dans les paragraphes ci-dessus, mon entreprise était en
pleine marche avec la mise en place des outils qui me semblaient fondamentaux
pour servir une cause :
celle de l'esprit humaniste qui me guidait dans mes choix de vie et me guide
encore maintenant.
Le stage annuel de Sérignan-plage du milieu des années 90, fut consacré à mes 20
ans de pratique. Drish n°42 s'en fit l'écho avec des précisions sur certains de
mes guides précieux. C'était la première fois qu'un stage allait marquer un
anniversaire permettant aussi de faire le point.
Il importe de vous dire ici dans quel
esprit s'est déroulé ce séjour tel qu'il était défini dans le mémorandum n°46.
Voici, en italique, le contenu de l'introduction de cet écrit.
“C'est comme si c'était hier.
Pourtant, 20 années se sont écoulées depuis ces instants au cours desquels j'ai
commencé à animer des séances de Yoga.
Jeune et beau yogi (à l'époque), pratiquant régulièrement certains arts martiaux
d'Orient, je jouissais d'un corps souple et lisse, fin et tonique...
Je m'en rappelle comme si c'était hier.
2
Mes premières animations Yoga à Colomiers, dans les années 76, avaient lieu dans
un préfabriqué, nommé "l'Airbus" et situé à l'angle du Chemin de Bouconne et du
Boulevard de Pibrac.
On n'y était pas toujours tranquille, et l'hiver, l'ambiance était plutôt
fraîche.
Mon premier enseignement… c'est un lundi soir que, ne pouvant plus reculer, je
me suis retrouvé face à un groupe que j'aurais mieux aimé fuir plutôt
qu'affronter.
A l'époque je redoutais de me trouver face aux groupes…
On dut donc me forcer un peu la main en me mettant au pied du mur en même temps
qu'à l'épreuve.
Mon papier à séance en poche (rien n'a vraiment changé depuis), il me souvient…
m'être lancé dans une séance qui resta longtemps dans les mémoires, non pour sa
qualité, mais plutôt pour le train auquel elle fut menée : son rythme fut celui
de ma pompe cardiaque largement stimulée par l'overdose d'adrénaline due à mon
stress débordant.
Quelques "anciens" des premiers jours… s'avouèrent totalement épuisés à la fin
de leur pratique. Je l'étais aussi, ainsi que ravi d'en avoir fini et peu pressé
de remettre ça.
La suite, vous la connaissez, ce qui nous permet de retrouver la formule déjà
vue :
20 années ont passé... Qu'en reste-t-il ?
En
fait, tout a vraiment commencé le jour où il fut décidé que je devais suivre une
formation (en 77-78).
C'est là que ma rencontre avec cette voie orientale s'est vraiment faite ; c'est
à partir de là que ma motivation déjà grande pour le Yoga (mais peut-être pas
vraiment pour l'enseigner, à l'époque) prit véritablement son essor.
De rencontres sidérantes à des engagements prononcés… j'enrichis mon
enseignement au contact des uns et des autres, n'hésitant pas à saisir chaque
nouvelle opportunité que le "destin" me proposait… celles et ceux qui, à
certains moments de ma vie, sur des périodes plus ou moins longues, ont été mes
"maîtres", mes inspirateurs, mes conseillers, mes guides, me permettant
d'avancer selon un mode qu'on pourrait qualifier de socratique.
Si, comme j'ai pu l'annoncer dans le Rapport Moral de l'Assemblée Générale de
1994, 80% de ce que j'enseigne est du domaine du Yoga Traditionnel, il reste 20%
qui sont construits de toutes ces bribes d'enseignements et de formations divers
que j'ai pu suivre…
… Techniques mentales, G.V., André Van Lysebeth, JCV, Mahesh, Adrienne Oury,
BKS. Iyengar, Jeanne Liberman que j'ai tous rencontrés, mais aussi Alexander,
Hébert, Lowen, Bertherat, Ehrenfried, et j'en passe, sont ceux qu'à un moment ou
à
un
autre, j'ai trouvés géniaux au point de les intégrer dans une méthode qui, par
certains côtés, est fort différente de ce qu'on pourrait nommer… un Yoga
classique, mais se rapproche le plus… d'un système adapté, humaniste et complet.
Pour célébrer ces 20 années, je désire vous faire partager les enseignements de
tous ces gens, en tentant de ne pas trahir leur message.
Cela me permettra de boucler la boucle, comme lorsqu'il y a quelques mois, j'ai
pu remercier de vive voix, celui qui, dans les années 74-75, m'a indiqué qu'il
existait une voie que l'on nommait Yoga”.
Ainsi s'achevait cette présentation de la session de bord de mer portant sur mes
20 ans de pratique.
C’est à la fin de cette deuxième décennie
que j’ai commencé à former des professeurs de Yoga au sein de ma propre
structure et non plus exclusivement pour d’autres écoles, même si une fédération
allait faire appel à mes compétences encore une fois, lors de la décennie
suivante, dans une autre région.
Au
début des années 90, est né l’Institut Leininger : pas qu’un cabinet de
psychothérapie ni qu’un centre de Yoga et de Yogathérapie, ni qu’un lieu de
pratique énergétique et martiale, mais bien un espace de pratique holistique où
chaque client ou patient est considéré comme un être à part entière (Cf. Drish
152-153)
La Lettre de l’Institut a commencé à paraître et mes activités de formateur se
sont étendues à d’autres domaines et à d’autres publics que ceux connus
jusque-là : Ministère de la Justice, prisons, tribunaux, personnes handicapées,
maisons d’arrêt, milieu hospitalier… Mes choix ont été facilités par mon
expérience humaine et mes compétences régulièrement enrichies de nouveaux
apports ancrés sur les valeurs du Yoga, de l’esprit du Tao et d’une bonne
philosophie de l’être.
30 ans…
Vers la fin de la deuxième décennie, j'ai approché les systèmes de soins
orientaux et le Yoga tibétain, puis obtenu ma certification en Yogathérapie. Ce
fut l'occasion
de
rédiger et soutenir le mémoire “Influence de la Bonne Humeur sur la Santé”
qui allait être retravaillé durant sept années avant d'être accepté par quatre
éditeurs différents avant que mon choix se porte sur la maison Dervy en 2005.
Au cours d’un rituel d’initiation individuelle grâce à la rencontre par hasard,
de la seule personne parlant tibétain dans le Centre de Lavaur, j’ai reçu du
Lama Gueshé Lobsang Tengyé, mon nom tibétain.
Le nombre de pages annuel de la revue s’est stabilisé : après des variations de
plus de 200 pages à 60 par année. Depuis 1998-1999, Drish compte 180 pages en 5
numéros par an.
Toujours la même question !
Pour l’anniversaire des 30 ans, ce fut le même esprit qui anima ce moment à
Sérignan-plage, avec une question encore plus ciblée dans le Mémorandum n°88
de ce 196ème stage (!) :
“Qu'apportent
30 années d'étude et de pratique du YOGA
et de Philosophies et Pratiques d'Orient ?”
La présentation
inscrite dans le support de cours
disait que précisément 10 ans avant, à la même période, dans les mêmes
circonstances, je mettais en place la session du 20ème anniversaire. Peu de
choses s'étaient ajoutées depuis, sinon “10 années, soit 3.600 et quelques
journées, équivalentes à environ 30 millions de cycles respiratoires”.
J'avais illustré le temps qui passe en citant cette terrible phrase de Raymond
Queneau dans “L'instant fatal” :
“Nos
jours seront broyés par le moulin du temps que tourne un dieu, de tous, le plus
énigmatique”.
Il
est évident que pour chacune et chacun, l'essentiel est sûrement d'utiliser ce
temps et d'opter pour un Carpe Diem utile et agréable, à dimension humaine.
Il y eut un grand changement lors de ce 30ème anniversaire sous forme de défi.
C’est en 2005 exactement, précisément 30 années après avoir commencé à pratiquer
le Yoga, que la durée des stages d’été est passée de 3 à 6 jours, ce qui demande
une organisation et une énergie particulières.
Le point tous les 10 ans.
Je concluais ma présentation en précisant que cette session des 30 ans n'avait
pas de prétention autre que celle, encore une fois, de faire un point, non
définitif, puisque mon but était comme maintenant, de faire évoluer chacun, tout
en vous faisant partager réflexions et considérations de fond.
Entre les 30 et les 40 bougies, il allait se passer plusieurs événements. Il y
eut les complications de santé suivies de la
réduction très marquée des activités de mon entreprise. Trois ans après, eut
lieu la “Fête de la Vie” que nombre d’entre vous avez connue qui marqua une
véritable renaissance. Puis, j’ai cherché une formation en Arts martiaux afin
d’officialiser mes compétences dans ce domaine dans le but d’avoir une corde de
plus à mon arc, un atout en soin holistique s’ajoutant à la pratique de la
psychothérapie et de la Yogathérapie.
Après un an de formation en Chin-Daï, j’ai été admis à la formation que je
souhaitais depuis longtemps. J’avais débuté les arts martiaux japonais à l’âge
de 16 ans et avais embrayé sur le Full Contact à 21 ans alors qu’il était
interdit en France par le ministre de l’Intérieur.
Un autre grand “Monsieur”.
A
57 ans, j’ai eu la joie de décrocher le Brevet de moniteur fédéral 1er et 2ème
degrés, de la F.F.S.C.D.A.
Ce fut l’occasion de travailler par deux fois avec une grande personnalité du
monde des arts martiaux et des sports de combat, Dominique Valéra (ci-contre).
Champion de France, d’Europe, du monde en karaté, expert en Full contact dont il
est un des fondateurs avec les champions américains Bill Wallace et Joe Lewis,
il était mon idole lorsque j’avais… 17 ans.
Yoga et arts martiaux.
Faut-il le dire, il est un travailleur infatigable et d’une immense gentillesse.
Ce double brevet me tenait à cœur pour établir le socle de la méthode
M.A.S.T.E.R développée lors de la séance du vendredi 12h15. He l’ai mise en
place en 2011 et fondée vraiment dans les années 90 en individuel, pour
l'A.S.S.E.D.I.C., à la demande de l'Unité Technique de Reclassement, branche de
l’ex-A.N.P.E., qui m’avait laissé “carte blanche” dans l’accompagnement de
personnes en difficulté.
C’est tout le sens des pratiques à associer impérativement au Yoga avec l’objectif
pédagogique précis du respect et de l’entretien du support biologique par
un travail complet au plan psychocorporel justifié par mon diplôme universitaire
de Psychothérapie médiatique, le média étant votre corps. Ce travail est
excellent pour l'harmonie corps-psyché en associant des tendances Yin et Yang.
J’ai traité de cette complémentarité dans Drish 24, 122, 123, 149 et dans ma
récente conférence “Douceur et puissance du Hatha-Yoga”.
Je n'oublie pas que mon engagement sur la voie indienne suit celui en arts
martiaux japonais, Karaté-do à partir de 1971, Aïkido (1974 puis 1987) ainsi que
divers styles de Boxe (anglaise en 1974, française en 1986, thaïlandaise en
2005, Full contact en 1977 puis à partir de 2005).
Il importe de savoir que l’Inde est le berceau du Yoga et aussi de deux arts
martiaux, le Varma Kalai et le Kalarippayatt (voir Drish 126).
Ces disciplines complètent très bien la pratique du Yoga, parce qu’elles
obligent à se libérer des nombreux préjugés et qu’elles servent énormément à la
connaissance de soi que la tradition du Yoga nomme “Swadhyaya” (Drish
156).
“Swadhyaya”
La pratique martiale assure de pouvoir débusquer ses passions au sens
philosophique et psychologique du terme : peur, impulsivité, agressivité,
ressentiment, violence, colère…
Elle donne aussi les moyens d’avoir un meilleur contrôle de soi, ce qui m’a été
particulièrement utile lorsque j’ai travaillé avec certains publics : cours de
Yoga en prison, publics en difficulté, malades en fin de vie, accompagnement de
prisonniers en chantiers extérieurs, action auprès de jeunes au bord de la
délinquance, Parquet des mineurs, animation de groupes de parole, sans oublier
mon séjour d’études en psychopathologie dans un grand hôpital de New Delhi en
1989-1990.
40 ans…
En 2015, Drish 134 annonçait
que
le numéro suivant allait porter sur mes 40 années de pratique du Yoga :
“Ce sont quatre décennies de
travail de recherche dans un domaine dont je ne soupçonnais pas l’amplitude, au
départ…”.
Je précisais aussi qu’il n’y aurait pas de stage qui y serait consacré. Aus
si,
comme je l’avais promis, le numéro 135 a présenté un
petit historique de mes 40
années de pratique du Yoga avec un clin d'œil sur mes 20 ans et 30 ans.
Il reprenait des rencontres ainsi que
mon engagement complet dans le
sens du développement d'une véritable culture du Yoga à développer au-delà et en
plus du travail corporel.
Les professeurs de Yoga que je forme cheminent en ce sens car un Yoga d'Occident
est à redéfinir pour votre bénéfice.
Drish 135 rappelait que cet objectif avait toujours été là, en filigrane, tout
au long de mes 40 ans d'engagement.
Un moment particulier.
C’est aussi à la fin 2015, donc 40 ans après avoir découvert le Yoga, que j’ai
reçu le
Prix de l'Académie du Languedoc, à Toulouse, salle des Illustres
(photo ci-après).
Cette distinction m’a été attribuée pour mon livre publié en France et à
l’étranger et pour la longévité de la revue Drish qui paraît sans support
publicitaire ni subvention depuis 1988. Elle ne vit que par vos adhésions.
Ce fut un moment marquant d’autant qu’il m’a permis encore une fois, de faire le
point comme le montre le discours que j’y ai prononcé dont voici une partie.
Mesdames et Messieurs les Académiciens,
Mesdames et Messieurs.
Recevoir le Prix de l'Académie du Languedoc m'honore et c'est avec joie que je
reçois cette reconnaissance d'un travail dont je voudrais vous dire quelques
mots…
L'esprit de mon action repose sur une recherche permanente de compréhension…
Un de mes premiers emplois fut de démonter
carburateurs, portières, culasses, pare-chocs, ailes de voiture, cardans,
radiateurs, culbuteurs… J'ai appris alors à comprendre le fonctionnement d'un
moteur, le rôle de chaque segment sur un piston, segment de feu ou segment
racleur, à distinguer le grondement d'un moteur 4 cylindres et le feulement d'un
6 cylindres, à écouter les nuances d'un moteur à 2 temps et à 4 temps…
Tout ceci est l'expression simple d'une belle et saine curiosité qui m'a
toujours amené à comprendre et chercher encore…
Cette prédisposition m'a guidé et permis d'acquérir l'observation du sculpteur
sur pierre, l'écoute professionnelle, les compétences de pédagogue, toujours
dans le but de bien comprendre et bien agir, avec cette envie et ce goût
prononcé pour saisir et sentir de l'intérieur.
C'est ce qui a motivé mon choix d'outils pour pouvoir effectuer un travail
profitable sur l'humain et m'a amené à devenir Psychologue clinicien spécialisé
en Yoga et Yogathérapie, à utiliser la voie des Arts martiaux, d'assurer la
formation de professeurs de Yoga depuis 1984 et de publier ma revue depuis 1988…
Mon but est donc, de servir l'humain en mettant à sa disposition des compétences
qui me permettent d'apprécier une respiration correcte, d'observer une
verticalité juste, d'estimer la qualité d'un travail psychocorporel bien
accompli, de vérifier l'alignement des segments du squelette, de juger d'un jeu
musculaire tout à fait adapté, de ressentir les tensions en présence et d'œuvrer
avec la personne pour son mieux-être.
Cela ressemble beaucoup au travail que j'accomplis sur la pierre en tant que
sculpteur occasionnel : il s'agit d'apprécier
les forces et faiblesses de la matière à travailler, de choisir l'outil adéquat
pour un premier dégrossissage, d'utiliser la force et la douceur, d'agir avec
une grande précision dans le sens d'enlever ce qui est en trop et qui peut
entraver la réalisation de l'œuvre.
Il en est de même pour l'être humain chez qui il convient d'ôter les craintes,
les inhibitions, les résistances, les tendances à l'auto-stress, les préjugés,
les fausses croyances, les dévalorisations, les certitudes infondées, les a
priori…
En
fait mon travail consiste simplement à enlever tout ce qui fait obstacle pour
atteindre la forme idéale. Mon action va dans le sens de défaire ce qui gêne
l'émergence de l'être et empêche sa réalisation dans son existence.
C'est donc dans ce même esprit de sérieux et de précision, Mesdames et
Messieurs, que je travaille actuellement sur deux projets d'écriture bien
avancés. La suite de “La santé par la bonne humeur” qui était annoncée dès la
fin de mon livre… et puis un livre sur la tradition du Yoga qui sera mise en
relation avec mes domaines de compétences.
Mesdames et Messieurs les Académiciens,
Mesdames et Messieurs, Merci.
Si en cette fin d’année 2015, se posait, toujours cette même question, la même
qu’à la fin des décennies précédentes : “40 ans : qu'en reste-t-il ?”,
elle se pose aussi au bout de 50
ans
de pratique régulière et bien pensée.
50 ans et encore le “hasard” ?
Au cours de cette cinquième décennie de
pratique du Yoga traditionnel, il y a eu ce drôle de virus, l’inoubliable COVID.
Ses effets ont été énormes et les confinements successifs ont changé bien des
choses dans notre pays et sur notre planète de façon générale. Il y avait des
masques à disposition à l’Institut et du gel hydro-alcoolique qui avaient été
les uns et l’autre, difficiles à se procurer, au tout début de l’épidémie.
Une chose étrange s’est produite quelques semaines avant les mesures
antivirales. En janvier 2020, comme chaque année, un stage a eu lieu. Il y a eu
un nombre de participants impressionnant.
Était-ce le thème qui les attira, puisqu’il s’agissait comme nous y reviendrons
cet été, de voir “Comment récupérer par le Yoga ?”, le hasard, ou bien y
avait-il une sorte de prémonition amenant chacune et chacun à prendre un maximum
de liberté avant de devoir sortir à des heures précises et obéir à des règles
sociales spécifiques liées à la pandémie ?
Complications.
J’ai dû fermer mon entreprise à la mi-mars 2020, et annuler plusieurs activités
régulières au sein-même de l’Institut ainsi que dans des structures qui me
sollicitaient régulièrement.
En même temps, je connus une période de chômage partiel comme sûrement nombre
d’entre vous.
Certains de mes cours habituels ont cessé faute de participants. A la fin de la
première année COVID, le nombre d’adhérents a diminué de moitié.
Afin de compenser la fermeture de mon établissement, j’ai mis en place les cours
de Yoga en visio-conférence. Ils sont devenus une solution régulière pour celles
et ceux éloignés ou dans l’impossibilité de venir en cours.
Complications (bis).
Les conséquences du COVID ne se sont pas arrêtées à ce constat. Il y eut
ensuite des secousses économiques qui sont bien là dans nombre de domaines. Des
centres de Yoga où j’intervenais régulièrement ont fermé leurs portes durant cet
épisode et n’ont jamais redémarré. Certains cours ont cessé leur activité.
Une information récente annonçait qu’en 2024, 60.000 PME ont déposé le bilan.
C’est aussi à la fin de cette cinquième décennie que j’ai créé l’entreprise
“Leininger consultant” qui gère toute l’activité d’accompagnement psychologique
et de psychothérapies prise en charge par notre système de santé.
Les séances de Yogathérapie, de Psychothérapie médiatique, thérapie holistique
restent au sein de l’Institut Leininger comme nous le verrons lors de
l’Assemblée Générale prochaine, avant l’été.
Que reste-t-il des 50 bougies ?
Il
importe de toujours mener
une réflexion sur le lien entre mes 50 ans de pratique et leur rapport à la
verticalité, ce terme n'étant pas à considérer que sur le plan corporel mais
dans son rapport à l'être dans son entier. Cette prise en compte est toujours
présente dans l’ensemble de mes interventions et écrits toujours centrés sur
vous, suivant ma philosophie de vie personnelle fondée sur une large expérience
humaine dans la lignée de Shivananda et des quelques guides cités plus haut.
C’est
ce qui motive mon travail de recherche et les études comparées en philosophie,
psychologie, technique Yoga et autres. Je l’accomplis ainsi afin de mieux
transmettre la voie de l’Inde si étrangère à notre culture et pourtant si utile
si on en prend ce qu’il faut, tout ce qu’il faut, rien que ce qu’il faut.
Les formations que je suis régulièrement enrichissent ma transmission et c’est à
vous seules et seuls qu’il appartient d’en prendre seulement 10% ou bien les
100% que je mets à votre disposition.
Il y a ce même esprit en filigrane qui fait que le Yoga n’est pas seulement ce
que vous vivez sur un rectangle de 2m2 mais va bien au-delà dans votre quotidien
personnel, familial, professionnel, relationnel, par une véritable
transformation.
Si ce n’est pas le cas, alors c’est que vous n’utilisez que 10% de ce que la
voie indienne met à votre disposition. C’est le résultat de la tendance moderne
de notre monde occidental qui s’attarde aux aspects matériels et superficiels,
largement portés par des communications en
tous genres qui au lieu d’apaiser le mental, utilisent son côté sautillant pour
l’attirer d’une mode à une autre.
Tradition et liberté.
Le Yoga repose sur une tradition première définie par des textes précis (Cf.
Drish spécial 169 et 177-178).
En 50 ans, j'ai vu le monde occidental du Yoga évoluer de manière étrange.
Certes il permet d'atteindre la détente qui frise parfois l’indifférence et le
déni, d’où un constat à effectuer pour celles et ceux qui sont en recherche
réelle.
Certains auteurs orientaux et occidentaux dont je fais partie, ont osé en
parler. Si nous sommes peu nombreux, ce que nous disons et écrivons, reste
argumenté et tout à fait factuel.
Quand j'ai commencé à me former auprès d'André Van Lysebeth, j'avais tout juste
23 ans. La motivation des participants était très différente de maintenant.
Lorsque j'entends
parler
de stage de nos jours, il y a des postures, de la musique, des ustensiles, du
bruit, des palabres…
La publicité d’un stage n’est plus qu’un titre sans contenu alors que c’est
celui-ci qui devrait décider le pratiquant à choisir ce qu’il souhaite apprendre
ou approfondir, comme je le propose lors de chaque session. On n’en est plus là,
dommage : une vague étiquette suffit.
C'est un piège dont on aurait pu se douter compte tenu de l’avis de Carl Gustav
Jung qui notait avec justesse que le problème des Occidentaux est de s’en tenir
au superficiel alors que le Yoga propose un travail de fond particulièrement
puissant et efficace. Le
rinpoché tibétain Chögyam Trungpa
parlait de “matérialisme spirituel”.
Dans la suite logique, la formation des professeurs, de nos jours, se fonde
parfois sur la facilité tant au niveau du contenu que de la durée. Certains sont
formés en 3 semaines et les apports théoriques indispensables, très allégés, ce
qui ne leur permet pas d'arriver à la “transformation de l'âme” dont
parlait Jung. Sans compter les désagréments et les messages faussés, sur la
méditation, notamment. Ils deviennent des répétiteurs qui n’ont pas pris soin de
“tout passer par l’étamine”, selon l’expression de Montaigne.
C'est ainsi. L'inconvénient est que comme le disait Gaston Bachelard, la
première opinion sur une chose est extrêmement difficile à enlever. Aussi
lorsque je parle de tradition, mes interlocuteurs peuvent difficilement
m’entendre puisqu’ils sont
convaincus
de connaître le Yoga, sans l’avoir vraiment étudié. Leur certitude leur ferme la
porte à la dimension préventive et efficace du yoga dans son lien avec une
philosophie, une économie de soi-même, la connaissance de soi, la tranquillité
de l'âme, une détente quasi permanente, une respiration paisible, un mental en
paix, une énergie disponible de qualité…
Le Yoga est devenu un moyen de “faire” des postures, de se décontracter, mais
non de façon durable et sans réel travail sur soi. On peut faire un parallèle
avec la prise régulière d’un antalgique sans chercher à résoudre les causes de
la souffrance.
u bien, il est utilisé comme un sport ou comme une pratique mystique en
remplacement d’une religion oubliée ou rejetée.
Des appellations nouvelles plus attirantes les unes que les autres et
distrayantes ne peuvent que désorienter le pratiquant potentiel voulant
apprendre le Yoga, quant au choix à faire dans cette pléthore de méthodes peu
pérennes.
La tranquillité de l’âme.
Bien considéré, le Yoga permet d'atteindre un état de tranquillité et de pleine
conscience quasi permanent. Pour y parvenir, on doit éviter de suivre les yeux
fermés, d’obéir aveuglément et sortir des consensus mous qui amènent un
nivellement par le bas alors qu’un professeur de Yoga et encore plus, un
formateur, doivent tirer leurs pratiquants vers le haut.
En 50 ans, j’ai toujours associé les fondements de la tradition à ce que les
connaissances occidentales apportent en complément pour une meilleure
assimilation du Yoga par toutes et tous. En découle une argumentation vraie
contre certains esprits tyranniques ou manipulateurs dont la force n’est que
celle du nombre de personnes qui les suivent sans réfléchir.
Dépouillé de ses côtés exotiques
attirants et séduisants si on n’y veille pas, le Yoga pris dans son intégralité
est un excellent moyen de développer et conserver une belle énergie et
d’évoluer.
Il est un moyen préventif vis-à-vis de bien des tourments d’ordre
physique, mental et psychique.
Mais cela signifie ouvrir les yeux sur ce qui vous est proposé et sur ce
que l’on vous fait faire.
Le Yoga ne doit surtout pas être une fuite mais le moyen d’accomplissement de
soi (Cf. Drish spécial 152-153). Il assure de retrouver force, tonicité,
souplesse et mobilité, lucidité, conscience vraie, à condition de s’en saisir
pleinement et le faire sien.
Bonne réflexion et bonne pratique.
Cet article est paru dans la revue Drish 182-183
parue en mai 2025.