INSTITUT LEININGER  
YOGA   -   YOGAthérapie   -   Thérapie holistique
Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté
Ecole de Yoga   -   Pour votre équilibre et votre bien-être
Khaj div

- Un bon mental, une bonne philosophie de vie, un corps souple et fort pour mieux vivre sa vie -

                     
     50 ans de Yoga... après les 10, 20, 30, 40 ans.

                  


50 ans de Yoga… après les 10, 20, 30, 40 ans…

Lorsque je me suis mis à la pratique du Yoga en 1975, je ne me doutais pas de jusqu’où cela me mènerait.
J’ai réalisé il y a quelques années seulement, quelque chose d’inattendue que j’avais oubliée. J’ai pour habitude depuis très longtemps, de noter en première page intérieure la date d’achat de chaque livre nouvellement acquis.
Au cours de la rédaction de mon livre sur le Yoga, je me suis replongé dans ma bibliothèque personnelle pour nourrir ce nouvel écrit. Je me suis rendu compte que j’avais tout juste 20 ans passés lorsque j’ai acheté et lu le Tao Tö King de Lao-Tseu, un ouvrage d’Ananda Moyi, sage indienne du XXème siècle, un autre de Krishnamurti et “Entretiens” de Confucius. Le Yi King est venu peu après.

Mon métier.
Si les anniversaires des décennies ont fait l’objet de rappels divers, rien ne s'est fait pour le premier en termes de bougies. Ces dix premières années ont été marquées par mon activité d’enseignant professionnel de Yoga qui a régulièrement évolué jusqu’à connaître un bon rythme de croisière tout à fait satisfaisant, puisque je considérais déjà l’enseignement du Yoga comme un métier et non une occupation de loisir.
Durant toute une année, j’ai respecté un végétarisme strict, ce qui a parfois inquiété mes proches. En 1980, j’ai reçu le titre et mon nom sanskrit de “Yoga charya” (trad. : “celui qui chemine sur la voie du Yoga”) respectivement d’André Van Lysebeth et de Swami Yogamudrananda Saraswati et Swami Satyananda. Puis j’ai débuté un deuxième cursus de formation de professeur pour me perfectionner. Avec le même objectif, en 1984, à Paris, j’ai suivi une formation en psychopédagogie avec Adrienne Oury, (voir “Indomptable Adrienne”, Drish 45) et rencontré Jeanne Liberman, auteur célèbre dans les années 79-80. Ces rencontres m’ont marqué, elles aussi.

La première retraite en silence date de la même année 1984.

Bonne humeur…
Cette même année 1984, j’ai appris l'anatomie d'une troisième manière en plus des livres et de la perception de mon propre corps, en assistant aux cours d'anatomie de 2ème année de médecine en auditeur libre. Régulièrement, le lundi après-midi, pendant plus d’un an, j’ai participé à des expériences de télépathie avec les associés d’Yves Lignon, au laboratoire de Parapsychologie de l’UFR de Mathématiques-Statistiques de l’Université du Mirail, désormais Jean Jaurès.

Un choix de vie.
C'est dans ces années qu'au château de Bruguières (ci-contre), le 20ème stage de Yoga que j'ai animé porta sur la bonne humeur. Il n'était que la résultante parfaitement logique de mon travail de recherche puisque les premières années, travaillant à mi-temps, je pratiquais le Yoga au moins 10 heures par semaine —professionnalisme oblige— et passais deux après-midis en bibliothèque pour étudier tout ce qui pouvait m’être utile dans l'exercice de mon métier. Certains membres de mon réseau considérant ma façon de mener ma recherche d’expertise, m'exprimèrent leur crainte, en 1982, de me voir aller “trop loin”. Je sus les rassurer en leur disant qu'il y avait déjà des domaines dans lesquels j'étais allé très loin et qu'il n'y avait aucun risque même si mon parcours peut parfois, surprendre.
Ce travail de recherche est toujours là depuis cette période et a été inscrit dans le titre des deux structures que j'ai créées : le Groupement pour la Recherche et l'Enseignement du Yoga Traditionnel Adapté A l'Occident en 1986 (GREYTAO), renommé “Darshana Yoga traditionnel” dont certains lecteurs parmi vous furent adhérents.et le Centre de Recherche Indépendant de Yoga Adapté fondé en 2007 (Centre de recherche KRIYA).
Pour être clair, j’ai poussé très loin ma pratique du Yoga physique et mental jusqu’à créer des modifications corporelles importantes comme on peut les voir sur mon thorax entre 1979 et les années suivantes. J’ai pu accéder à un haut niveau de postures rares (Cf. Drish 171) et un contrôle mental et énergétique de qualité. Cet investissement très positif physique, mental et intellectuel, me sert encore
dans l’enseignement et la pédagogie du Yoga ainsi que dans la puissance de travail dont je dispose.

La recherche, toujours…
Dès 1980, j’ai été sollicité par des groupe très motivés par mon travail pour animer des stages hors département. Le premier eut lieu dans le Gers, à la demande d'un groupe fédéral. Il vit le premier Mémorandum, support de cours reprenant les enseignements du stage. L’été 2025 verra le 330ème.
Mes interventions hors du pourtour toulousain devinrent de plus en plus nombreuses et régulières avec, en plus de la région toulousaine, le Tarn, la Côte d’Azur, le Tarn et Garonne, Paris, l’Espagne, l’Aude, l’Hérault, les Pyrénées orientales, l’Ariège, la Lozère, les Hautes Pyrénées…
Récemment, j’ai animé jusqu’à 18 stages et manifestations par an. Le stage de Sérignan-plage créé en 1984 connaîtra en 2025, sa 40ème édition.
A ce jour, ce sont plus de 300 stages que j’ai organisés en solo auxquels il faut ajouter une centaine que j’ai coanimés au sein de divers centres et écoles.
Mon engagement dans la recherche m'a permis de faire connaissance avec de nombreux auteurs dont un : Caraccioli. Cet auteur fut présent dans le 11ème Mémorandum de stage et dans le numéro spécial 18 de Drish qui fut consacré à quelques extraits de son œuvre du XVIIIème siècle. Il présageait la sortie 20 ans plus tard, de mon livre sur la psychosomatique et le Yoga dans lequel je l’ai largement cité.

Toujours les 10…
Cette première décennie, j’ai obtenu mon deuxième diplôme de professeur de Yoga et un certificat de Technique Yoga en tant qu’Unité de Valeur d’un diplôme d'état de la D.R.J.S.
Votre bénéfice en découle car je ne suis pas un style mais tous les styles à la fois comme le déclara un expert dans les années 70. Ainsi, vous n’êtes pas “pliés” à une façon de travailler ni forcés d’obéir à une méthode dont l’objectif n’est pas toujours clair. En revanche, j’adapte mes moyens à ce que vous êtes, à votre potentiel, votre énergie, vos difficultés.
J'ai pratiqué l’autohypnose et le Yoga taoïste dès 1975, aussi nommé “Exercices du Tissage de la Soie de l'Art Ancien”, “Yoga Chinois” ou “Kung Fu Interne”, son nom originel étant “Nei Chia”, la “voie interne”. Quelques années plus tard, j'ai appris le Taï Chi Chuan et l'ai enseigné dans un centre toulousain en 1984, peu de temps car j'estimais ne pas en avoir la légitimité. Cette même année 1984 vit mes débuts dans la formation de futurs professeurs de Yoga pour une fédération et ma participation à la création d'une école fédérale de Hatha-Yoga à Toulouse. Je la quittai en 1986, retournai à l'université pour six années d'études et débutai un travail de psychothérapie jungienne afin de devenir psychothérapeute.
Ce nouvel engagement est très complémentaire avec la transmission de la voie orientale. En 1984, dans mon mémoire de fin de formation en Psychopédagogie, j'avais écrit que pour être un bon professeur de Yoga, il faudrait être médecin ou… psychologue. J’avais perçu que les pratiquants avaient une demande au-delà de la pratique posturale et respiratoire et exprimaient un besoin d’ordre thérapeutique.
Mon passage à l'université avait connu un “raté” après mon Baccalauréat et m'avait propulsé dans la vie active à l’âge de 20 ans, comme je l'ai exprimé dans mon discours à l'Académie du Languedoc, fin 2015 (Cf. photo ci-dessous et pages 49-51).

Recherche et tradition.
C'est toujours au cours de ces dix premières années que ma vision professionnelle de l'enseignement du Yoga, donc précise et argumentée, solidement ancrée sur une formation et une expérience humaine et pédagogique pluridisciplinaire, m'a amené à prendre des positions marquées par ma conception du métier de transmettre dans des conditions optimales en sachant délaisser certaines pratiques séduisantes non utiles.
La voie du professionnalisme était le
moyen de répondre aux incompréhensions, erreurs, approximations, maladresses et mauvais choix de pratiques non adaptées, et de garantir aux pratiquants une pédagogie respectueuse, sur le plan physique, psychologique et comportemental.
Ma démarche fut salutaire pour les adhérents confiants, et généralement acceptée par certains de mes employeurs puisqu’elle leur garantissait une qualité indiscutable, une pédagogie personnalisée et l’esprit de prévention nécessaire lorsqu’on pratique une discipline de grande efficacité (Cf. le 50ème Drish). D’autres ont préféré conserver un mode de fonctionnement fondé sur une anti-pédagogie de la part de gens sans formation ni déontologie. Il s’ensuivit des ruptures avec certains groupes au copinage trop prégnant délaissant le sérieux nécessaire dans l’enseignement du Yoga.

Yoga et action.
Certains d'entre vous furent témoins d’oppositions ou même de grèves que j'ai marquées, sans léser aucunement les pratiquants. Il y eut des bras de fer mentionnés dans la Lettre de l’Institut. Un texte sacré de l’Inde qui guide ma vie depuis longtemps dit qu’on ne peut pas ne pas agir (voir image).
La question qui se pose dans le monde du Yoga en Occident est bien celle de l'intervention ou du laisser-faire, cette dernière option étant choisie par facilité sans tenir compte des enseignements de Pierre Bayle (Voir Drish 127-128).
Dommage car Yoga ne signifie pas passivité.
La revue dans ses numéros 111 à 126 traite de cette question du choix (Articles “Sommes-nous des yogis-guerriers ?”).
A ce sujet, ne manquez pas le livre de mon associé Rig Neilen disponible sur commande à l'Institut Leininger : “Touch'pas à mon despote”.

Une action peu aisée.
Au sein du Groupement cité plus haut, j’ai poursuivi mon action. La recherche, essentielle afin d’enseigner la tradition dans les meilleures conditions, a toujours présidé à mon travail tout comme aujourd'hui. Elle était complétée d'une pratique quotidienne très poussée de Yoga physique et mental, en plus de l’acquisition de connaissances indispensables pour acquérir une vraie culture du Yoga.
Ce dixième anniversaire, toujours lui, comme quoi, il dure, m'a amené à travailler avec le Docteur Bhole, ancien co-directeur du département de recherche scientifique de physiologie du Yoga de Lonavla, en Inde. Il m’enseigna en tête à tête, la pratique de Vastra Dhauti (Drish 167-168).
Cette dixième année m’a aussi permis de
connaître d'autres styles de travail : Ruchpaul, Iyengar, De Sambucy… et aussi Hébert, Mézières, Ehrenfried, Alexander… Vous en bénéficiez de la synthèse lors des stages et week-ends, dans tous mes écrits et les séances que j’anime, ainsi que dans la formation de futurs professeurs de Yoga et de professionnels de santé.
Lorsqu'on sait que le Yoga c'est “le contrôle des fluctuations du mental”, on comprend très vite l'intérêt de la connaissance de l'humain tant au point de vue de son fonctionnement corporel que celui des méandres de son psychisme et de son mental.


Yoga et Ψ.
La psychologie, pratique et théorique allait me servir d'autant qu'elle m'ouvrait les portes de la pensée de personnalités incontournables telles que Freud, bien sûr et Rogers, Jung, Groddeck, Maslow, Assagioli, Adler, Maslow, Watzlawick, et aussi Balint, Pauwels, Claude Bernard, Laborit, Sénèque, Epictète, Marc-Aurèle et bien d’autres.
C'est un nouvel univers qui s'ouvrait devant moi à la fin de ces dix premières années, fidèle à l’esprit du triangle didactique propre à toute bonne démarche pédagogique, quel qu’en soit le domaine, le Yoga n’échappant pas à cette logique.
J'allais m'intéresser à la question du normal et du pathologique qu'il importe de questionner lorsqu'on transmet un système aussi étrange que la voie d'Orient, à la psychologie sociale et à la psycho-linguistique dont le lien au Yoga est évident puisqu'il inclut le silence et contrôle de la parole.
C’est aussi à ce moment que j’ai rédigé les fondements d’une bonne respiration qui me servent encore, même en thérapies. Cette période allait voir la conception de la revue. Le premier projet donna naissance à deux numéros sous le nom de “Jnana-Sutra” (littéralement : fil de connaissance).

20 ans.
Je dus mener une réflexion plus poussée qui allait voir la sortie du premier Drish (“voir, discerner, regarder” en sanskrit) environ 12 à 15 mois plus tard, au début de ma deuxième décennie de pratique, ainsi que la création de la bibliothèque qui vous permet d’approfondir votre connaissance de vous-même et du Yoga. Actuellement, elle met plus de 1.500 livres et documents à votre disposition, sur demande (liste sur site).
C’était peu avant la rencontre de la psychologie et du pays d'origine du Yoga, l'Inde, en un voyage très particulier à la rencontre de l’Inde profonde.
Comme on a pu le voir dans les paragraphes ci-dessus, mon entreprise était en pleine marche avec la mise en place des outils qui me semblaient fondamentaux pour servir une cause : celle de l'esprit humaniste qui me guidait dans mes choix de vie et me guide encore maintenant.
Le stage annuel de Sérignan-plage du milieu des années 90, fut consacré à mes 20 ans de pratique. Drish n°42 s'en fit l'écho avec des précisions sur certains de mes guides précieux. C'était la première fois qu'un stage allait marquer un anniversaire permettant aussi de faire le point.
 Il importe de vous dire ici dans quel esprit s'est déroulé ce séjour tel qu'il était défini dans le mémorandum n°46.
Voici, en italique, le contenu de l'introduction de cet écrit.

“C'est comme si c'était hier.
Pourtant, 20 années se sont écoulées depuis ces instants au cours desquels j'ai commencé à animer des séances de Yoga.
Jeune et beau yogi (à l'époque), pratiquant régulièrement certains arts martiaux d'Orient, je jouissais d'un corps souple et lisse, fin et tonique...
Je m'en rappelle comme si c'était hier.
2
0 années ont passé. Qu'en reste-t-il ?
Mes premières animations Yoga à Colomiers, dans les années 76, avaient lieu dans un préfabriqué, nommé "l'Airbus" et situé à l'angle du Chemin de Bouconne et du Boulevard de Pibrac.
On n'y était pas toujours tranquille, et l'hiver, l'ambiance était plutôt fraîche.
Mon premier enseignement… c'est un lundi soir que, ne pouvant plus reculer, je me suis retrouvé face à un groupe que j'aurais mieux aimé fuir plutôt qu'affronter.
A l'époque je redoutais de me trouver face aux groupes…
On dut donc me forcer un peu la main en me mettant au pied du mur en même temps qu'à l'épreuve.
Mon papier à séance en poche (rien n'a vraiment changé depuis), il me souvient… m'être lancé dans une séance qui resta longtemps dans les mémoires, non pour sa qualité, mais plutôt pour le train auquel elle fut menée : son rythme fut celui de ma pompe cardiaque largement stimulée par l'overdose d'adrénaline due à mon stress débordant.
Quelques "anciens" des premiers jours… s'avouèrent totalement épuisés à la fin de leur pratique. Je l'étais aussi, ainsi que ravi d'en avoir fini et peu pressé de remettre ça.

La suite, vous la connaissez, ce qui nous permet de retrouver la formule déjà vue :
                    20 années ont passé... Qu'en reste-t-il ?
En fait, tout a vraiment commencé le jour où il fut décidé que je devais suivre une formation (en 77-78).
C'est là que ma rencontre avec cette voie orientale s'est vraiment faite ; c'est à partir de là que ma motivation déjà grande pour le Yoga (mais peut-être pas vraiment pour l'enseigner, à l'époque) prit véritablement son essor.
De rencontres sidérantes à des engagements prononcés… j'enrichis mon enseignement au contact des uns et des autres, n'hésitant pas à saisir chaque nouvelle opportunité que le "destin" me proposait… celles et ceux qui, à certains moments de ma vie, sur des périodes plus ou moins longues, ont été mes "maîtres", mes inspirateurs, mes conseillers, mes guides, me permettant d'avancer selon un mode qu'on pourrait qualifier de socratique.
Si, comme j'ai pu l'annoncer dans le Rapport Moral de l'Assemblée Générale de 1994, 80% de ce que j'enseigne est du domaine du Yoga Traditionnel, il reste 20% qui sont construits de toutes ces bribes d'enseignements et de formations divers que j'ai pu suivre…
… Techniques mentales, G.V., André Van Lysebeth, JCV, Mahesh, Adrienne Oury, BKS. Iyengar, Jeanne Liberman que j'ai tous rencontrés, mais aussi Alexander, Hébert, Lowen, Bertherat, Ehrenfried, et j'en passe, sont ceux qu'à un moment ou à un autre, j'ai trouvés géniaux au point de les intégrer dans une méthode qui, par certains côtés, est fort différente de ce qu'on pourrait nommer… un Yoga classique, mais se rapproche le plus… d'un système adapté, humaniste et complet.
Pour célébrer ces 20 années, je désire vous faire partager les enseignements de tous ces gens, en tentant de ne pas trahir leur message.
Cela me permettra de boucler la boucle, comme lorsqu'il y a quelques mois, j'ai pu remercier de vive voix, celui qui, dans les années 74-75, m'a indiqué qu'il existait une voie que l'on nommait Yoga”.

Ainsi s'achevait cette présentation de la session de bord de mer portant sur mes 20 ans de pratique.
C’est à la fin de cette deuxième décennie que j’ai commencé à former des professeurs de Yoga au sein de ma propre structure et non plus exclusivement pour d’autres écoles, même si une fédération allait faire appel à mes compétences encore une fois, lors de la décennie suivante, dans une autre région.
Au début des années 90, est né l’Institut Leininger : pas qu’un cabinet de psychothérapie ni qu’un centre de Yoga et de Yogathérapie, ni qu’un lieu de pratique énergétique et martiale, mais bien un espace de pratique holistique où chaque client ou patient est considéré comme un être à part entière (Cf. Drish 152-153)
La Lettre de l’Institut a commencé à paraître et mes activités de formateur se sont étendues à d’autres domaines et à d’autres publics que ceux connus jusque-là : Ministère de la Justice, prisons, tribunaux, personnes handicapées, maisons d’arrêt, milieu hospitalier… Mes choix ont été facilités par mon expérience humaine et mes compétences régulièrement enrichies de nouveaux apports ancrés sur les valeurs du Yoga, de l’esprit du Tao et d’une bonne philosophie de l’être.

30 ans…
Vers la fin de la deuxième décennie, j'ai approché les systèmes de soins orientaux et le Yoga tibétain, puis obtenu ma certification en Yogathérapie. Ce fut l'occasion de rédiger et soutenir le mémoire “Influence de la Bonne Humeur sur la Santé” qui allait être retravaillé durant sept années avant d'être accepté par quatre éditeurs différents avant que mon choix se porte sur la maison Dervy en 2005.
Au cours d’un rituel d’initiation individuelle grâce à la rencontre par hasard, de la seule personne parlant tibétain dans le Centre de Lavaur, j’ai reçu du Lama Gueshé Lobsang Tengyé, mon nom tibétain.
Le nombre de pages annuel de la revue s’est stabilisé : après des variations de plus de 200 pages à 60 par année. Depuis 1998-1999, Drish compte 180 pages en 5 numéros par an.

Toujours la même question !
Pour l’anniversaire des 30 ans, ce fut le même esprit qui anima ce moment à Sérignan-plage, avec une question encore plus ciblée dans le Mémorandum n°88 de ce 196ème stage (!) :

           “
Qu'apportent 30 années d'étude et de pratique du YOGA et de Philosophies et Pratiques d'Orient ?

La présentation inscrite dans le support de cours disait que précisément 10 ans avant, à la même période, dans les mêmes circonstances, je mettais en place la session du 20ème anniversaire. Peu de choses s'étaient ajoutées depuis, sinon “10 années, soit 3.600 et quelques journées, équivalentes à environ 30 millions de cycles respiratoires”.
J'avais illustré le temps qui passe en citant cette terrible phrase de Raymond Queneau dans “L'instant fatal” :

           “Nos jours seront broyés par le moulin du temps que tourne un dieu, de tous, le plus énigmatique”.

Il est évident que pour chacune et chacun, l'essentiel est sûrement d'utiliser ce temps et d'opter pour un Carpe Diem utile et agréable, à dimension humaine.
Il y eut un grand changement lors de ce 30ème anniversaire sous forme de défi. C’est en 2005 exactement, précisément 30 années après avoir commencé à pratiquer le Yoga, que la durée des stages d’été est passée de 3 à 6 jours, ce qui demande une organisation et une énergie particulières.

Le point tous les 10 ans.
Je concluais ma présentation en précisant que cette session des 30 ans n'avait pas de prétention autre que celle, encore une fois, de faire un point, non définitif, puisque mon but était comme maintenant, de faire évoluer chacun, tout en vous faisant partager réflexions et considérations de fond.
Entre les 30 et les 40 bougies, il allait se passer plusieurs événements. Il y eut les complications de santé suivies de  la réduction très marquée des activités de mon entreprise. Trois ans après, eut lieu la “Fête de la Vie” que nombre d’entre vous avez connue qui marqua une véritable renaissance. Puis, j’ai cherché une formation en Arts martiaux afin d’officialiser mes compétences dans ce domaine dans le but d’avoir une corde de plus à mon arc, un atout en soin holistique s’ajoutant à la pratique de la psychothérapie et de la Yogathérapie.
Après un an de formation en Chin-Daï, j’ai été admis à la formation que je souhaitais depuis longtemps. J’avais débuté les arts martiaux japonais à l’âge de 16 ans et avais embrayé sur le Full Contact à 21 ans alors qu’il était interdit en France par le ministre de l’Intérieur.

Un autre grand “Monsieur”.
A 57 ans, j’ai eu la joie de décrocher le Brevet de moniteur fédéral 1er et 2ème degrés, de la F.F.S.C.D.A.
Ce fut l’occasion de travailler par deux fois avec une grande personnalité du monde des arts martiaux et des sports de combat, Dominique Valéra (ci-contre).
Champion de France, d’Europe, du monde en karaté, expert en Full contact dont il est un des fondateurs avec les champions américains Bill Wallace et Joe Lewis, il était mon idole lorsque j’avais… 17 ans.

Yoga et arts martiaux.
Faut-il le dire, il est un travailleur infatigable et d’une immense gentillesse.
Ce double brevet me tenait à cœur pour établir le socle de la méthode M.A.S.T.E.R développée lors de la séance du vendredi 12h15. He l’ai mise en place en 2011 et fondée vraiment dans les années 90 en individuel, pour l'A.S.S.E.D.I.C., à la demande de l'Unité Technique de Reclassement, branche de l’ex-A.N.P.E., qui m’avait laissé “carte blanche” dans l’accompagnement de personnes en difficulté.

C’est tout le sens des pratiques à associer impérativement au Yoga avec l’objectif pédagogique précis du respect et de l’entretien du support biologique par un travail complet au plan psychocorporel justifié par mon diplôme universitaire de Psychothérapie médiatique, le média étant votre corps. Ce travail est excellent pour l'harmonie corps-psyché en associant des tendances Yin et Yang. J’ai traité de cette complémentarité dans Drish 24, 122, 123, 149 et dans ma récente conférence “Douceur et puissance du Hatha-Yoga”.
Je n'oublie pas que mon engagement sur la voie indienne suit celui en arts martiaux japonais, Karaté-do à partir de 1971, Aïkido (1974 puis 1987) ainsi que divers styles de Boxe (anglaise en 1974, française en 1986, thaïlandaise en 2005, Full contact en 1977 puis à partir de 2005).
Il importe de savoir que l’Inde est le berceau du Yoga et aussi de deux arts martiaux, le Varma Kalai et le Kalarippayatt (voir Drish 126).
Ces disciplines complètent très bien la pratique du Yoga, parce qu’elles obligent à se libérer des nombreux préjugés et qu’elles servent énormément à la connaissance de soi que la tradition du Yoga nomme “Swadhyaya” (Drish 156).

Swadhyaya
La pratique martiale assure de pouvoir débusquer ses passions au sens philosophique et psychologique du terme : peur, impulsivité, agressivité, ressentiment, violence, colère…
Elle donne aussi les moyens d’avoir un meilleur contrôle de soi, ce qui m’a été particulièrement utile lorsque j’ai travaillé avec certains publics : cours de Yoga en prison, publics en difficulté, malades en fin de vie, accompagnement de prisonniers en chantiers extérieurs, action auprès de jeunes au bord de la délinquance, Parquet des mineurs, animation de groupes de parole, sans oublier mon séjour d’études en psychopathologie dans un grand hôpital de New Delhi en 1989-1990.

40 ans…
En 2015, Drish 134 annonçait Nauli 40 ansque le numéro suivant allait porter sur mes 40 années de pratique du Yoga :

          Ce sont quatre décennies de travail de recherche dans un domaine dont je ne soupçonnais pas l’amplitude, au départ…”.

Je précisais aussi qu’il n’y aurait pas de stage qui y serait consacré. Aus si, comme je l’avais promis, le numéro 135 a présenté un petit historique de mes 40 années de pratique du Yoga avec un clin d'œil sur mes 20 ans et 30 ans.
Il reprenait des rencontres ainsi que mon engagement complet dans le sens du développement d'une véritable culture du Yoga à développer au-delà et en plus du travail corporel.
Les professeurs de Yoga que je forme cheminent en ce sens car un Yoga d'Occident est à redéfinir pour votre bénéfice.
Drish 135 rappelait que cet objectif avait toujours été là, en filigrane, tout au long de mes 40 ans d'engagement.

Un moment particulier.
C’est aussi à la fin 2015, donc 40 ans après avoir découvert le Yoga, que j’ai reçu le Prix de l'Académie du Languedoc, à Toulouse, salle des Illustres (photo ci-après). Cette distinction m’a été attribuée pour mon livre publié en France et à l’étranger et pour la longévité de la revue Drish qui paraît sans support publicitaire ni subvention depuis 1988. Elle ne vit que par vos adhésions.
Ce fut un moment marquant d’autant qu’il m’a permis encore une fois, de faire le point comme le montre le discours que j’y ai prononcé dont voici une partie.

Mesdames et Messieurs les Académiciens,
Mesdames et Messieurs.

Recevoir le Prix de l'Académie du Languedoc m'honore et c'est avec joie que je reçois cette reconnaissance d'un travail dont je voudrais vous dire quelques mots…
L'esprit de mon action repose sur une recherche permanente de compréhension…
Un de mes premiers emplois fut de démonter
carburateurs, portières, culasses, pare-chocs, ailes de voiture, cardans, radiateurs, culbuteurs… J'ai appris alors à comprendre le fonctionnement d'un moteur, le rôle de chaque segment sur un piston, segment de feu ou segment racleur, à distinguer le grondement d'un moteur 4 cylindres et le feulement d'un 6 cylindres, à écouter les nuances d'un moteur à 2 temps et à 4 temps…salle-illustres
Tout ceci est l'expression simple d'une belle et saine curiosité qui m'a toujours amené à comprendre et chercher encore…
Cette prédisposition m'a guidé et permis d'acquérir l'observation du sculpteur sur pierre, l'écoute professionnelle, les compétences de pédagogue, toujours dans le but de bien comprendre et bien agir, avec cette envie et ce goût prononcé pour saisir et sentir de l'intérieur.
C'est ce qui a motivé mon choix d'outils pour pouvoir effectuer un travail profitable sur l'humain et m'a amené à devenir Psychologue clinicien spécialisé en Yoga et Yogathérapie, à utiliser la voie des Arts martiaux, d'assurer la formation de professeurs de Yoga depuis 1984 et de publier ma revue depuis 1988…
Mon but est donc, de servir l'humain en mettant à sa disposition des compétences qui me permettent d'apprécier une respiration correcte, d'observer une verticalité juste, d'estimer la qualité d'un travail psychocorporel bien accompli, de vérifier l'alignement des segments du squelette, de juger d'un jeu musculaire tout à fait adapté, de ressentir les tensions en présence et d'œuvrer avec la personne pour son mieux-être.
Cela ressemble beaucoup au travail que j'accomplis sur la pierre en tant que sculpteur occasionnel : il s'agit d'
apprécier les forces et faiblesses de la matière à travailler, de choisir l'outil adéquat pour un premier dégrossissage, d'utiliser la force et la douceur, d'agir avec une grande précision dans le sens d'enlever ce qui est en trop et qui peut entraver la réalisation de l'œuvre.
Il en est de même pour l'être humain chez qui il convient d'ôter les craintes, les inhibitions, les résistances, les tendances à l'auto-stress, les préjugés, les fausses croyances, les dévalorisations, les certitudes infondées, les a priori…
En fait mon travail consiste simplement à enlever tout ce qui fait obstacle pour atteindre la forme idéale. Mon action va dans le sens de défaire ce qui gêne l'émergence de l'être et empêche sa réalisation dans son existence.
C'est donc dans ce même esprit de sérieux et de précision, Mesdames et Messieurs, que je travaille actuellement sur deux projets d'écriture bien avancés. La suite de “La santé par la bonne humeur” qui était annoncée dès la fin de mon livre… et puis un livre sur la tradition du Yoga qui sera mise en relation avec mes domaines de compétences.
Mesdames et Messieurs les Académiciens,     
Mesdames et Messieurs, Merci
.

Si en cette fin d’année 2015, se posait, toujours cette même question, la même qu’à la fin des décennies précédentes : “40 ans : qu'en reste-t-il ?”, elle se pose aussi au bout de 50 ans de pratique régulière et bien pensée.
50 ans et encore le “hasard” ?
Au cours de cette cinquième décennie de pratique du Yoga traditionnel, il y a eu ce drôle de virus, l’inoubliable COVID.
Ses effets ont été énormes et les confinements successifs ont changé bien des choses dans notre pays et sur notre planète de façon générale. Il y avait des masques à disposition à l’Institut et du gel hydro-alcoolique qui avaient été les uns et l’autre, difficiles à se procurer, au tout début de l’épidémie.
Une chose étrange s’est produite quelques semaines avant les mesures antivirales. En janvier 2020, comme chaque année, un stage a eu lieu. Il y a eu un nombre de participants impressionnant.
Était-ce le thème qui les attira, puisqu’il s’agissait comme nous y reviendrons cet été, de voir “Comment récupérer par le Yoga ?”, le hasard, ou bien y avait-il une sorte de prémonition amenant chacune et chacun à prendre un maximum de liberté avant de devoir sortir à des heures précises et obéir à des règles sociales spécifiques liées à la pandémie ?

Complications.
J’ai dû fermer mon entreprise à la mi-mars 2020, et annuler plusieurs activités régulières au sein-même de l’Institut ainsi que dans des structures qui me sollicitaient régulièrement.
En même temps, je connus une période de chômage partiel comme sûrement nombre d’entre vous.
Certains de mes cours habituels ont cessé faute de participants. A la fin de la première année COVID, le nombre d’adhérents a diminué de moitié.  
Afin de compenser la fermeture de mon établissement, j’ai mis en place les cours de Yoga en visio-conférence. Ils sont devenus une solution régulière pour celles et ceux éloignés ou dans l’impossibilité de venir en cours.

Complications (bis).
Les conséquences du COVID ne se sont pas arrêtées à ce constat. Il y eut ensuite des secousses économiques qui sont bien là dans nombre de domaines. Des centres de Yoga où j’intervenais régulièrement ont fermé leurs portes durant cet épisode et n’ont jamais redémarré. Certains cours ont cessé leur activité.
Une information récente annonçait qu’en 2024, 60.000 PME ont déposé le bilan.
C’est aussi à la fin de cette cinquième décennie que j’ai créé l’entreprise “Leininger consultant” qui gère toute l’activité d’accompagnement psychologique et de psychothérapies prise en charge par notre système de santé.
Les séances de Yogathérapie, de Psychothérapie médiatique, thérapie holistique restent au sein de l’Institut Leininger comme nous le verrons lors de l’Assemblée Générale prochaine, avant l’été.

Que reste-t-il des 50 bougies ?
Il importe de toujours mener une réflexion sur le lien entre mes 50 ans de pratique et leur rapport à la verticalité, ce terme n'étant pas à considérer que sur le plan corporel mais dans son rapport à l'être dans son entier. Cette prise en compte est toujours présente dans l’ensemble de mes interventions et écrits toujours centrés sur vous, suivant ma philosophie de vie personnelle fondée sur une large expérience humaine dans la lignée de Shivananda et des quelques guides cités plus haut.
C’est ce qui motive mon travail de recherche et les études comparées en philosophie, psychologie, technique Yoga et autres. Je l’accomplis ainsi afin de mieux transmettre la voie de l’Inde si étrangère à notre culture et pourtant si utile si on en prend ce qu’il faut, tout ce qu’il faut, rien que ce qu’il faut.
Les formations que je suis régulièrement enrichissent ma transmission et c’est à vous seules et seuls qu’il appartient d’en prendre seulement 10% ou bien les 100% que je mets à votre disposition.

Il y a ce même esprit en filigrane qui fait que le Yoga n’est pas seulement ce que vous vivez sur un rectangle de 2m2 mais va bien au-delà dans votre quotidien personnel, familial, professionnel, relationnel, par une véritable transformation.
Si ce n’est pas le cas, alors c’est que vous n’utilisez que 10% de ce que la voie indienne met à votre disposition. C’est le résultat de la tendance moderne de notre monde occidental qui s’attarde aux aspects matériels et superficiels, largement portés par des communications en tous genres qui au lieu d’apaiser le mental, utilisent son côté sautillant pour l’attirer d’une mode à une autre.

Tradition et liberté.
Le Yoga repose sur une tradition première définie par des textes précis (Cf. Drish spécial 169 et 177-178).
En 50 ans, j'ai vu le monde occidental du Yoga évoluer de manière étrange. Certes il permet d'atteindre la détente qui frise parfois l’indifférence et le déni, d’où un constat à effectuer pour celles et ceux qui sont en recherche réelle.
Certains auteurs orientaux et occidentaux dont je fais partie, ont osé en parler. Si nous sommes peu nombreux, ce que nous disons et écrivons, reste argumenté et tout à fait factuel.
Quand j'ai commencé à me former auprès d'André Van Lysebeth, j'avais tout juste 23 ans. La motivation des participants était très différente de maintenant. Lorsque j'entends parler de stage de nos jours, il y a des postures, de la musique, des ustensiles, du bruit, des palabres…
La publicité d’un stage n’est plus qu’un titre sans contenu alors que c’est celui-ci qui devrait décider le pratiquant à choisir ce qu’il souhaite apprendre ou approfondir, comme je le propose lors de chaque session. On n’en est plus là, dommage : une vague étiquette suffit.
C'est un piège dont on aurait pu se douter compte tenu de l’avis de Carl Gustav Jung qui notait avec justesse que le problème des Occidentaux est de s’en tenir au superficiel alors que le Yoga propose un travail de fond particulièrement puissant et efficace. Le
rinpoché tibétain Chögyam Trungpa parlait de “matérialisme spirituel”.
Dans la suite logique, la formation des professeurs, de nos jours, se fonde parfois sur la facilité tant au niveau du contenu que de la durée. Certains sont formés en 3 semaines et les apports théoriques indispensables, très allégés, ce qui ne leur permet pas d'arriver à la “transformation de l'âme” dont parlait Jung. Sans compter les désagréments et les messages faussés, sur la méditation, notamment. Ils deviennent des répétiteurs qui n’ont pas pris soin de “tout passer par l’étamine”, selon l’expression de Montaigne.
C'est ainsi. L'inconvénient est que comme le disait Gaston Bachelard, la première opinion sur une chose est extrêmement difficile à enlever. Aussi lorsque je parle de tradition, mes interlocuteurs peuvent difficilement m’entendre puisqu’ils sont sport-patinconvaincus de connaître le Yoga, sans l’avoir vraiment étudié. Leur certitude leur ferme la porte à la dimension préventive et efficace du yoga dans son lien avec une philosophie, une économie de soi-même, la connaissance de soi, la tranquillité de l'âme, une détente quasi permanente, une respiration paisible, un mental en paix, une énergie disponible de qualité…

Le Yoga est devenu un moyen de “faire” des postures, de se décontracter, mais non de façon durable et sans réel travail sur soi. On peut faire un parallèle avec la prise régulière d’un antalgique sans chercher à résoudre les causes de la souffrance.
u bien, il est utilisé comme un sport ou comme une pratique mystique en remplacement d’une religion oubliée ou rejetée.
Des appellations nouvelles plus attirantes les unes que les autres et distrayantes ne peuvent que désorienter le pratiquant potentiel voulant apprendre le Yoga, quant au choix à faire dans cette pléthore de méthodes peu pérennes.

La tranquillité de l’âme.
Bien considéré, le Yoga permet d'atteindre un état de tranquillité et de pleine conscience quasi permanent. Pour y parvenir, on doit éviter de suivre les yeux fermés, d’obéir aveuglément et sortir des consensus mous qui amènent un nivellement par le bas alors qu’un professeur de Yoga et encore plus, un formateur, doivent tirer leurs pratiquants vers le haut.drish-152-153-p1
En 50 ans, j’ai toujours associé les fondements de la tradition à ce que les connaissances occidentales apportent en complément pour une meilleure assimilation du Yoga par toutes et tous. En découle une argumentation vraie contre certains esprits tyranniques ou manipulateurs dont la force n’est que celle du nombre de personnes qui les suivent sans réfléchir.
Dépouillé de ses côtés exotiques attirants et séduisants si on n’y veille pas, le Yoga pris dans son intégralité est un excellent moyen de développer et conserver une belle énergie et d’évoluer.
Il est
un moyen préventif vis-à-vis de bien des tourments d’ordre physique, mental et psychique.
Mais cela signifie ouvrir les yeux sur ce qui vous est proposé et sur ce que l’on vous fait faire.
Le Yoga ne doit surtout pas être une fuite mais le moyen d’accomplissement de soi (Cf. Drish spécial 152-153). Il assure de retrouver force, tonicité, souplesse et mobilité, lucidité, conscience vraie, à condition de s’en saisir pleinement et le faire sien.
Bonne réflexion et bonne pratique.


                          Cet article est paru dans la revue Drish 182-183 parue en mai 2025.

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